Topographie du Souvenir
Entre 1918 et 1925, 15 naugurations de monuments aux morts ont lieu en France chaque jour.
Plus de 30 000 furent érigés durant ces 7 années.
Leur omniprécense dans le paysage français signe également une certaine forme d'absence. Nous y sommes habitués, nous ne les voyons plus.
Certains sont monumentaux, d'autres discrets. Certains visible a des kilomètres, d'autre que l'on peine a distinguer au détour d'un chemin. Leur propos est multiple, insistant sur le sacrifice humain, oeuvrant comme réquisitoire contre les crimes allemands ou glorifiant la victoire. Mais leur vocation est, elle, unique: maintenir le souvenir.
Il me semblait opportunt d'en faire le constat.
Il s'agissait via l'inventaire de ces monuments de maintenir une certaine distanciation. Il n'en fut rien. A travers villes, campagnes, chemins, forêts, champs, dessiner les lieux du souvenir en les photographiant, c'est immortaliser par deux fois le propos du souvenir.
Ce qui suit est le récit photographique des traces d'un souvenir centenaire.
Topography of Remembrance
Between 1918 and 1925, 15 war memorials were inaugurated a day in France.
More then 30,000 were erected during these 7 years.
Their omnipresence throughout the French landscape signifies a certain form of absence. We are used to them, so much so that we no longer see them. Some are imposing, others discrete. Some are visible from miles away, others you struggle to make out the bend of a path. Their aims are many, shining a light on human sacrifice, working like an indictment against German warcrimes or celebrating victory. But they share one mission: to uphold memory.
It seems to me timely to record this.
It was a question of keeping a certain detachment through the inventory of these monuments. It was not so. Across cities, countryside, roads, forests, fields, giving form to these places of memory by photographing them is to double their act of remebrance.
What follows is a photographic story of the traces of 100 years of memory.