Sur la route des Balkans
Le monde est un fil tendu au dessus du vide sur lequel déambule la foule des grands jours. Les pas se pressent, les soubresauts des uns faisant tanguer la fragile stabilité des autres. Dans ce chaos ambiant, l'équilibre du monde se maintient. Depuis le point d'observation d'où je suis, je distingue les silhouettes des funambules. L'une d'elles est la guerre, suivie de près par la paix, elles se tiennent serrées. J'aperçois le temps qui avance d'un pas sûr et constant. Le climat hésite sans cesse. Le fantasme devance de loin la réalité. La mort n'hésite pas à faire le grand saut. Espiègle, la vie s'agite et défit les équilibristes. Vu d'ici, le monde est un tableau en perpétuel mouvement, un ballet au cours duquel rien n'est permanent sauf le changement.
C'est en traversant l'Italie, la Croatie, la Slovénie et la Bosnie que j'ai vu ce fil tendu. Cette fois, la destination du voyage s'effacerait presque pour laisser place à une idée, transposable partout, celle de l'impermanence. Des rues en paix bordées d'immeubles aux stigmates du passé. Le visage d'une jeune femme sous la pluie. Un corps vieilli sous le soleil. Les murs effondrés. De grandes et belles maisons disloquées. Le temps qu'il fait. Le temps qui passe. Les émotions. Les états depuis l'envie jusqu'à l'ennui. Chaque seconde les cartes sont redistribuées faisant de chaque instant une aventure, une découverte, un champ des possibles, un cycle. Faisant de chaque photographie, un instant attrapé bien qu'à jamais disparu.
On the road to the Balkans
The world is a thread stretched over the void on which the crowd of great days wander. The steps are rushing, the jolts of some make the fragile stability of others shake. In this ambient chaos, the balance of the world is maintained. From the observation point where I am, I can distinguish the silhouettes of the tightrope walkers. One of them is war, followed closely by peace, they keep each other tight. I see time moving forward with a steady and steady pace. The climate is always hesitant. Fantasy far outstrips reality. Death does not hesitate to take the plunge. Mischievous, life is restless and challenges the balancing act. Seen from here, the world is a painting in perpetual motion, a ballet in which nothing is permanent except change.
It was while crossing Italy, Croatia, Slovenia and Bosnia that I saw this thread stretched. This time, the destination of the journey would almost disappear and give way to an idea, transposable everywhere, that of impermanence. Peaceful streets lined with buildings with the stigmas of the past. The face of a young woman in the rain. A body aged under the sun. The walls collapsed. Large and beautiful dislocated houses. The weather it is. The passing of time. Emotions. States from envy to boredom. Every second the cards are redistributed, making every moment an adventure, a discovery, a field of possibilities, a cycle. Making each photograph a caught moment although forever gone.
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