Corps et âme (04/02/2020)
Aïcha a 59 ans. Elle a connu la rue il y a des années. Une fois sortie, elle a voulu s'investir dans l'action sociale.
Consciente du manque de prise en charge des personnes démunies, elle tente à sa manière de palier à ce qu'elle considère comme des lacunes gouvernementales.
Depuis elle consacre la plupart de son temps à l'aide des réfugiés sur Paris et l'île de France et ce malgré une situation financière compliquée. Elle a commencé son aventure d'aide aux réfugiés, avec l'association "Solidarité migrants Wilson".
Après cette expérience elle a développé sa propre association, "la Team du Coeur", où intervient une de ses filles Sabrina et son beau-fils, Gassem, ancien réfugié soudanais, ainsi que Clémentine, une amie de la famille rencontrée dans l'association précédente.
Créer cette petite équipe et arpenter les rues et les différents camps lui permet de lier des contacts qu'elle trouve plus humains avec les réfugiés. Une connection pas seulement alimentaire, mais également une aide administrative, matérielle, culturelle et surtout maternelle.
La «mama» comme aime à l'appeler les réfugiés qu'elle rencontre, est disponible nuit et jour pour les réfugiés, ce qui donne à Aïcha des airs de femme d'affaire greffée à son téléphone. Une histoire dorénavant devenue familiale puisque deux de ses propres filles Sabrina et Souhila, sont elles-mêmes mariées à des anciens réfugiés soudanais, donnant naissance à trois petits-enfants.
L'histoire d'une simple main tendue vers ces hommes sans terre qui a évoluée en l'histoire d'une réelle famille. Mais cette situation lui devient pesante à vivre.
"Chaque sortie est de plus en plus dure. Je ne m'y habituerai jamais. Après six ans de maraudes régulières, cela me touche toujours autant..."
Body and soul (04/02/2020)
Aïcha is 59 years old. She spent years on the streets. Once out, she wanted to get involved in social action.
Aware of the lack of care for the underprivileged, she tries in her own way to make up for what she sees as government shortcomings.
Since then she has devoted most of her time to helping refugees in Paris and the Ile-de-France region, despite her complicated financial situation. She began her adventure in helping refugees with the association ‘Solidarité migrants Wilson’.
After this experience, she developed her own association, ‘la Team du Coeur’, where one of her daughters, Sabrina, and her son-in-law, Gassem, a former Sudanese refugee, are involved, as well as Clémentine, a family friend she met in the previous association.
Creating this small team and walking the streets of the various camps enabled her to establish what she felt were more human contacts with the refugees. A connection not just in terms of food, but also administrative, material, cultural and above all maternal help.
The ‘mama’, as the refugees she meets like to call her, is available night and day for the refugees, giving Aïcha the air of a businesswoman attached to her telephone. A story that has now become a family affair, as two of her own daughters, Sabrina and Souhila, are themselves married to former Sudanese refugees, giving birth to three grandchildren.
The story of a simple helping hand extended to these men.