Lesbiennes mais égyptiennes (2014)
La loi égyptienne n’interdit pas explicitement l’homosexualité. Néanmoins, les autorités font appel à la loi 10/1961 contre la prostitution afin de justifier la répression policière et judiciaire envers les personnes LGBT. L’homosexualité est alors considérée comme étant contre la sauvegarde de l’ «ordre et de la morale publique ».
Les femmes d’Égypte éprouvent au départ des difficultés à trouver leur place dans une société dominée par les hommes. Outre des menaces quotidiennes d’harcèlement sexuel dans les grandes villes, un grand nombre d’entre elles sont issues de familles conservatrices et subissent, dès l’âge adulte, la pression des mariages arrangés. Par conséquent, être lesbienne en Egypte constitue une difficulté supplémentaire pour une minorité de ces femmes égyptiennes, et qui n’ont souvent qu’une seule envie : quitter le pays.
Nous avons décidé d’interviewer plusieurs lesbiennes du Caire souhaitant, bien entendu, rester dans l’anonymat. À travers différentes interviews, elles nous racontent quelles sont les difficultés rencontrées en tant que lesbiennes en Egypte et quelles sont leurs solutions pour vivre leurs relations. Nous avons plus particulièrement suivi deux d’entre elles dans leur vie quotidienne, avec leur autorisation et en respectant leur sécurité. Amira (nom d’emprunt) 20 ans est étudiante. Elle se considère comme une « pangender » (ne se labélise pas comme hétérosexuelle ou homosexuelle) mais se sent plus attirée par les femmes.
Heba (nom d’emprunt) , a 23 ans et travaille déjà comme ingénieur. Elle a reconnu son homosexualité depuis l’âge de 14 ans. Toutes deux sont passées par une phase de déni avant d’accepter ce qu’elles sont. Néanmoins, chacune a connu des problèmes au sein de la société égyptienne ainsi qu’au sein de leur propre famille. Heba a été poussée à aller consulter un psychiatre afin de se «guérir», Amira a du «prouver» à sa mère qu’elle n’était pas gay car celle-ci ( sa mère) craignait le regard et les critiques de la société. Ayant peur d’être rejetées, elles doivent se cacher et mentir tout en rêvant de vivre leur sexualité librement.
Vidéo : Virginie Nguyen Hoang & Dastane Altaïr
Photography: Virginie Nguyen Hoang
Editing: Virginie Nguyen Hoang & Dastane Altaïr
Lesbiennes mais égyptiennes (2014)
La loi égyptienne n’interdit pas explicitement l’homosexualité. Néanmoins, les autorités font appel à la loi 10/1961 contre la prostitution afin de justifier la répression policière et judiciaire envers les personnes LGBT. L’homosexualité est alors considérée comme étant contre la sauvegarde de l’ «ordre et de la morale publique ».
Les femmes d’Égypte éprouvent au départ des difficultés à trouver leur place dans une société dominée par les hommes. Outre des menaces quotidiennes d’harcèlement sexuel dans les grandes villes, un grand nombre d’entre elles sont issues de familles conservatrices et subissent, dès l’âge adulte, la pression des mariages arrangés. Par conséquent, être lesbienne en Egypte constitue une difficulté supplémentaire pour une minorité de ces femmes égyptiennes, et qui n’ont souvent qu’une seule envie : quitter le pays.
Nous avons décidé d’interviewer plusieurs lesbiennes du Caire souhaitant, bien entendu, rester dans l’anonymat. À travers différentes interviews, elles nous racontent quelles sont les difficultés rencontrées en tant que lesbiennes en Egypte et quelles sont leurs solutions pour vivre leurs relations. Nous avons plus particulièrement suivi deux d’entre elles dans leur vie quotidienne, avec leur autorisation et en respectant leur sécurité. Amira (nom d’emprunt) 20 ans est étudiante. Elle se considère comme une « pangender » (ne se labélise pas comme hétérosexuelle ou homosexuelle) mais se sent plus attirée par les femmes.
Heba (nom d’emprunt) , a 23 ans et travaille déjà comme ingénieur. Elle a reconnu son homosexualité depuis l’âge de 14 ans. Toutes deux sont passées par une phase de déni avant d’accepter ce qu’elles sont. Néanmoins, chacune a connu des problèmes au sein de la société égyptienne ainsi qu’au sein de leur propre famille. Heba a été poussée à aller consulter un psychiatre afin de se «guérir», Amira a du «prouver» à sa mère qu’elle n’était pas gay car celle-ci ( sa mère) craignait le regard et les critiques de la société. Ayant peur d’être rejetées, elles doivent se cacher et mentir tout en rêvant de vivre leur sexualité librement.
Vidéo : Virginie Nguyen Hoang & Dastane Altaïr
Photography: Virginie Nguyen Hoang
Editing: Virginie Nguyen Hoang & Dastane Altaïr