Sur les toits d'Istanbul, les pigeons de la liberte
Yalcin Karci, 50 ans, eleve principalement des pigeons Selanik Donek, qui signifie les tourneurs de Thessalonique, sur une parcelle de terrain en face de chez lui a Tarabya, dans les hauteurs d'Istanbul. Son fils aime lui aussi passer son temps a regarder les pigeons voler, cela lui procure un reel sentiment de liberte pendant les couvre-feux a repetition imposes pendant la pandemie.
Depuis que le virus chinois a sedentarise le monde entier il y a plus d'un an, ses pigeons voyageurs leur offrent cet ailleurs auquel plus personne n'a acces. "Sans preavis, la ville entiere s'est retrouvee en cage", note Yalcin. "Mes pigeons m'ont sauve de la deprime pendant la pandemie. Avant, je m'en occupais en rentrant du travail. Soudain, je me suis retrouve a leur consacrer des journees entieres. De toute ma vie, je n'ai jamais passe autant de temps avec eux.Quand je les regarde voltiger, c'est un peu de moi-meme qui s'envole. A travers eux, je me sens libre, tellement leger. C'est ma therapie. Je leur parle. Je leur confie mes secrets. Ils m'apaisent. Et c'est encore plus que ca: quand ils partent a la conquete du ciel, je sens monter l'adrenaline. Je me sens grandi, renforce. J'oublie tous mes problemes. Au lieu de rester le nez colle a une tablette, Kaman m'aide a m'occuper des oiseaux, a les soigner, a les dresser. C'est desormais notre routine: des qu'il fait beau, ou quand sa mere a besoin de travailler, on vient les retrouver."
On the roofs of Istanbul the pigeons of freedom
Yalcin Karci, 50, raises mainly Selanik Donek pigeons, which means Thessaloniki turners, on a plot of land across the street from his home in Tarabya, in the heights of Istanbul. His son also likes to spend his time watching the pigeons fly, it gives him a real sense of freedom during the repeated curfews imposed during the pandemic in Turkey.
"My pigeons saved me from being depressed during the pandemic. I have never spent so much time with them in my life, and when I watch them fly, a little bit of myself flies away. It's my therapy.", says Yalc?in.