Les jeunes de l'Avenue Rustaveli
The Young of Rustaveli Avenue, s'inscrit dans un projet en cours où j'explore les conséquences de la victoire du parti Georgian Dream aux élections parlementaires, une victoire fortement suspectée de fraude électorale et d'ingérence russe, ainsi que le gel du processus d'adhésion du gouvernement à l'Union européenne.
Elle met en lumière la répression et la violence croissantes auxquelles sont confrontés les jeunes Géorgiens qui occupent l’avenue Rustaveli, l’artère principale de Tbilissi, depuis octobre dernier. Partagés entre leur soif de justice et l’espoir d’un avenir meilleur à travers l’intégration européenne, ils font face à une répression de plus en plus brutale de la part du gouvernement Georgian Dream, de la police, mais aussi des Titushkebi, des hommes vêtus de noir et d’une extrême violence, qui attaquent les manifestants pendant et en dehors des rassemblements, et qui sont soupçonnés d’être rémunérés par le gouvernement.
Alors que les atteintes aux droits humains s’intensifient—amendes exorbitantes, peines de prison pour simple participation aux manifestations, violences physiques et intimidations—les jeunes, certains le visage couvert par crainte de représailles, armés des drapeaux géorgien et européen, restent déterminés. Toujours debout sur l’avenue Rustaveli, ils scandent "Sakartvelos gaumarjos" et "Sakartvelos momavali evropashia", signifiant "Gloire à la Géorgie" et "L’avenir de la Géorgie est en Europe".
The Young of Rustaveli Avenue
This series, titled "The Young of Rustaveli Avenue," is part of an ongoing project in which I explore the consequences of the victory of Georgian Dream in the parliamentary elections, a victory strongly suspected of electoral fraud and Russian interference, as well as the freezing of the government's EU accession process. This series addresses the rising repression and violence faced by young Georgians who have occupied Rustaveli Avenue, the main avenue of Tbilisi, since last October. Caught between a desire for justice and the hope for a better future through European Union integration, they confront escalating repression from the Georgian Dream government, the police, as well as the Titushkebi, men dressed in black and extremely violent, who attack protesters during and outside rallies, suspected of being paid by the government. As human rights abuses intensify—such as exorbitant fines or prison sentences for merely attending rallies, physical violence, and intimidation—the youth, some with their faces covered in fear of retaliation, armed with both Georgian and European Union flags, remain resolute, still standing on Rustaveli Avenue, chanting "Sakartvelos gaumarjos" and "Sakartvelos momavali evropashia" (meaning "glory to Georgia" and "the future of Georgia is in Europe").