VUES DE L'INTERIEUR
Des chaises posées sur les tables, les frigos laissés ouverts, les ardoises rangées à l'intérieur, les équipements recouvert de draps, les employés se sont volatilisés: ces lieux, habituellement remplis de vie, sont désertés depuis fin octobre, date à laquelle a débuté le deuxième confinement. Tout est là pourtant à l'intérieur, figé et semblant avoir été rangé à la hâte, comme un décor de théâtre sans acteurs, mais qui serait prêt à redémarrer en un clin d'oeil.
Une nouvelle fois, la pandémie a stoppé net l'activité des cafés et restaurants, les transformant en lieux fantômes. Un peu mélancolique, j'observe ce décor au travers des devantures. Je rêve de ces gestes et ces sons disparus, si immuables et anodins jadis, mais qui m'apparaissent désormais si essentiels.
INTERIOR VIEWS
Chairs on the tables, fridges left open, slates tucked away inside, material covered with sheets, the employees have vanished: these places, usually full of life, have been deserted since the end of October, when the second confinement began. Yet everything is still there inside, frozen and seemingly hastily arranged, like a theatre set without actors, but which would be ready to start up again in the blink of an eye.
Once again, the pandemic has brought the activity of cafés and restaurants to a standstill, turning them into ghost towns. A little melancholic, I observe this decor through the shop fronts. I dream of these disappeared gestures and noises, so immutable and harmless in the past, but which now seem so essential to me.