La Psychiatrie face au virus
Comment les établissements psychiatriques ont-ils fait face au virus COVID 19?
On ne se pose pas trop la question. Considérée comme l'Oubliée du grand domaine médical, on ne veut pas en entendre parler, on en a peur ou nos idées sont arrêtées et difficiles à faire évoluer.
Il faut d'abord savoir que les établissements psychiatriques ont environ 10 jours de décalage par rapport aux hôpitaux généraux sur la détection du virus. La raison? Plus difficile de détecter les symptômes du COVID 19 chez un patient atteint de troubles psychiques, par l'échange et la communication. Ensuite, parce que ces patients sont MOINS atteints par le virus. Une étude est en cours sur la raison de cette découverte, ce que l'on sait déjà est qu'elle est liée à la prise de médicaments anti-psycotiques.
Au sein de l'hôpital psychiatrique Henri Ey/ GHU PARIS, une unité COVID + s'est crée en urgence. Une nouvelle aile neuve, à peine sortie de terre, s'est transformée en un accueil permanent de patients en psychiatrie atteint du coronavirus. Des patients de l'hôpital, mais également des patients qui viennent d'autres établissements psychiatriques. On est loin des films psychologiques avec la lumière qui vacille. Des locaux d'une vierge blancheur, des sourires sur tous les visages.
Evidemment, ce n'est pas un parc d'attractions. Mais on s'occupe des patients en utilisant la plus belle force morale qui soit: la Bonne Volonté. Tous les soignants sont des volontaires, travaillant au sein de cette unité parce qu'ils l'ont choisi.
Ce jour là, le mardi 14 avril dernier, trois patients ont pu sortir de l'Unité COVID et rejoindre leurs établissements respectifs. Non sans envie de rester là, dans la tranquillité de la quarantaine, au sein des nouveaux murs d'Henri Ey.
Psychiatry faces COVID 19
How have psychiatric facilities coped with COVID 19?
We don't ask ourselves that much. Considered the Forgotten One of the great medical field, we don't want to hear about it, we are afraid of it or our ideas are fixed and difficult to change.
First of all, psychiatric institutions are about 10 days behind general hospitals when it comes to detecting the virus. The reason? It is more difficult to detect the symptoms of COVID 19 in a mentally ill patient, through exchange and communication. Second, because these patients are LESS affected by the virus. A study is underway on the reason for this discovery, what is already known is that it is related to the taking of anti-psychotic drugs.
Within the psychiatric hospital Henri Ey/ GHU PARIS, a COVID + unit has been created in emergency. A new wing, barely out of the ground, has been transformed into a permanent reception of patients in psychiatry suffering from coronavirus. Patients from the hospital, but also patients from other psychiatric institutions. It's a far cry from psychological films with the light flickering. The premises of a white virgin, smiles on all faces.
Obviously, this is not an amusement park. But we take care of the patients using the most beautiful moral force there is: Good Will. All the caregivers are volunteers, working in this unit because they chose it.
That day, Tuesday, April 14, three patients were able to leave the COVID Unit and return to their respective institutions. Not without wanting to stay there, in the peace and quiet of their forties, within Henri Ey's new walls.