Les vélos de l'insertion
En 2016, les personnes handicapées ont été plus que jamais confrontées à la difficulté de s'insérer dans le monde professionnel.
Les chiffres de L'AGEFIPH (association pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées) du premier trimestre 2016 mettent en avant la vulnérabilité des demandeurs d'emploi handicapés.
Fin mars 2016, ils étaient au nombre de 486 258, soit une augmentation de 5,3 % en un an. Leur niveau de formation est souvent faible : 27 % des demandeurs d'emploi handicapés ont un niveau de formation inférieur au CAP, contre 18 % pour les demandeurs d'emploi tout public.
Les déficients visuels sont particulièrement touchés par les problèmes d'emploi. Selon la Fédération des Aveugles de France, plus de la moitié des
personnes handicapées visuelles est au chômage. La loi du 11 février 2005, qui portait le projet de développer l'emploi des personnes déficientes visuelles, ne satisfait pas, la crise économique ayant aggravé les inégalités dans ce domaine.
C'est dans ce contexte que l'association Valentin Haüy, organisation qui oeuvre à l'insertion des personnes handicapées visuelles, en partenariat avec l'Institut National des Cycles, a ouvert, en septembre 2016, à Paris, une formation réparateur de vélos pour déficients visuels.
En effet, le marché du vélo n'a cessé de s'accroître ces dernières années. Pour des raisons économiques, écologique et sociale, le marché du cycle en France a représenté 1,7 milliard d'euros en 2015 pour 3 millions de vélos vendus.
En 2015, une formation cycle "test" comprenant 3 élèves a été prometteuse puisque les stagiaires ont acquis les mêmes techniques que les voyants et se sont insérés dans le monde professionnel.
Dans la classe cycle, nous avons rencontré des personnes sans emploi depuis plusieurs années et d'autres, comme Jean-Luc, qui n'ont tout simplement jamais travaillé, ne trouvant pas leur place dans les métiers du tertiaire.
Ces stagiaires hyper motivés s'appellent Denis, Lahoucine, Johan, viennent de Normandie, Guadeloupe ou sont originaires Maroc.... ils ont entre 20 et 46 ans, sont malvoyants ou aveugles de naissance, et ont comme point commun une errance professionnelle et une passion forte pour la mécanique.
A l'atelier cycle on parle vélos, bricolage, selles, roues, outillages, kit chaînes, moto, auto.... et on est impatient de trouver un emploi.
Ce reportage a été publié dans La Croix en Octobre 2016
Les vélos de l'insertion
En 2016, les personnes handicapées ont été plus que jamais confrontées à la difficulté de s'insérer dans le monde professionnel.
Les chiffres de L'AGEFIPH (association pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées) du premier trimestre 2016 mettent en avant la vulnérabilité des demandeurs d'emploi handicapés.
Fin mars 2016, ils étaient au nombre de 486 258, soit une augmentation de 5,3 % en un an. Leur niveau de formation est souvent faible : 27 % des demandeurs d'emploi handicapés ont un niveau de formation inférieur au CAP, contre 18 % pour les demandeurs d'emploi tout public.
Les déficients visuels sont particulièrement touchés par les problèmes d'emploi. Selon la Fédération des Aveugles de France, plus de la moitié des
personnes handicapées visuelles est au chômage. La loi du 11 février 2005, qui portait le projet de développer l'emploi des personnes déficientes visuelles, ne satisfait pas, la crise économique ayant aggravé les inégalités dans ce domaine.
C'est dans ce contexte que l'association Valentin Haüy, organisation qui oeuvre à l'insertion des personnes handicapées visuelles, en partenariat avec l'Institut National des Cycles, a ouvert, en septembre 2016, à Paris, une formation réparateur de vélos pour déficients visuels.
En effet, le marché du vélo n'a cessé de s'accroître ces dernières années. Pour des raisons économiques, écologique et sociale, le marché du cycle en France a représenté 1,7 milliard d'euros en 2015 pour 3 millions de vélos vendus.
En 2015, une formation cycle "test" comprenant 3 élèves a été prometteuse puisque les stagiaires ont acquis les mêmes techniques que les voyants et se sont insérés dans le monde professionnel.
Dans la classe cycle, nous avons rencontré des personnes sans emploi depuis plusieurs années et d'autres, comme Jean-Luc, qui n'ont tout simplement jamais travaillé, ne trouvant pas leur place dans les métiers du tertiaire.
Ces stagiaires hyper motivés s'appellent Denis, Lahoucine, Johan, viennent de Normandie, Guadeloupe ou sont originaires Maroc.... ils ont entre 20 et 46 ans, sont malvoyants ou aveugles de naissance, et ont comme point commun une errance professionnelle et une passion forte pour la mécanique.
A l'atelier cycle on parle vélos, bricolage, selles, roues, outillages, kit chaînes, moto, auto.... et on est impatient de trouver un emploi.
Ce reportage a été publié dans La Croix en Octobre 2016