A Chatila, l'émancipation à travers le sport
A Chatila, l’association Palestine Youth Club est portée par Majdi Majzoub. Au-delà des matchs et des entraînements, elle permet d’autres perspectives aux jeunes du camp : des cours d’anglais, des ateliers éducatifs, des moments d’échange. Chaque semaine, huit bénévoles viennent partager leurs compétences et leur temps, offrant aux enfants bien plus qu’une activité : une ouverture sur le monde extérieur et la possibilité de rêver plus grand. Pour Majdi, le club permet d’éviter aux jeunes femmes et hommes d'échapper au trafic de drogues, aux nombreuses armes en circulation et aux mariages forcés.
"En tant que Palestinien nous sommes considérés comme des citoyens de seconde zone et nous n’avons pas les mêmes droits que les Libanais, surtout en ce qui concerne le travail, ce qui à mes yeux est très important. Lorsqu'on travaille, le salaire nous permet d'améliorer nos conditions, de vivre une vie décente et d'être loin des problèmes, tels que la drogue et les armes.A l'instar des habitants de Chatila, moi et ma famille vivons dans un inconfort total. Nous n'avons plus la force pour affronter les problèmes du quotidien : pas d'électricité, pas d'eau potable, l'eau du camp est salée. Pour le reste, nous n’avons pas le choix que d’acheter de l'eau minérale en bouteille pour boire et cuisiner. Et pourtant nous devons payer le gouvernement pour l’eau et l'électricité alors qu’ils ne remplissent pas leur rôle de service public. Alors la nuit les générateurs du camp entrent en jeu."
Majdi Majzoub
In Chatila, Empowerment through sport
In Chatila, the Palestine Youth Club association is run by Majdi Majzoub. Beyond matches and training sessions, it offers young people in the camp other opportunities: English lessons, educational workshops and opportunities for discussion. Every week, eight volunteers come to share their skills and time, offering children much more than just an activity: an opening to the outside world and the opportunity to dream bigger. For Majdi, the club helps young women and men avoid falling into drug trafficking, the numerous weapons in circulation and forced marriages.
"As Palestinians, we are considered second-class citizens and do not have the same rights as Lebanese people, especially when it comes to work, which I believe is very important. When we work, our wages enable us to improve our living conditions, live a decent life and stay away from problems such as drugs and weapons.Like the inhabitants of Shatila, my family and I live in total discomfort. We no longer have the strength to face everyday problems: no electricity, no drinking water, the water in the camp is salty. For the rest, we have no choice but to buy bottled mineral water for drinking and cooking. And yet we have to pay the government for water and electricity even though they are not fulfilling their public service role. So at night, the camp's generators kick in."
Majdi Majzoub