Fantomes du Bakurê Kurdistanê
Le 6 février 2023, un séisme de magnitude 7,8 frappe l'Anatolie. Le gouvernement turc tarde à envoyer les secours de l'AFAD. A l'entrée de la grande ville Kurde de Ad?yaman, des camps de réfugiés s'étalent a perte de vu. Ce sont les populations minoritaires en Turquie qui sont les plus touchées. Les Kurdes et les Alévis, les principaux habitants de la région, opposés à l'État, ne recevront pas l'aide qu'ils attendent. Il n'y a ni eau courante, ni logements d'urgences. l'AFAD, l'organisme d'état en charge de la gestion de la crise, laissera les habitants des zones sinistrées se débrouiller par leurs propres moyens afin de se fournir les besoins les plus élémentaires a leur survie. A quelques heures de Ad?yaman se trouve le village de Baris. L'épicentre du séisme. Frappé de plein fouet, celui-ci a été presque totalement détruit. Une femme agée m'explique qu'ils n'ont même pas eu le temps de récupérer leurs morts, toujours ensevelis sous les décombres des habitations. Malgré la douleur et les tragédies, les populations du Bakurê Kurdistanê rebâtissent petit à petit ce qui a été perdu. La vie continue, malgré les fantômes, nombreux, qui hantent l'Anatolie.
Ghosts of Bakurê Kurdistanê
On 6 February 2023, a magnitude 7.8 earthquake struck Anatolia. The Turkish government was slow to send AFAD aid. At the entrance to the large Kurdish town of Ad?yaman, refugee camps spread out as far as the eye could see. Turkey's minority populations are the hardest hit. The Kurds and Alevis, the main inhabitants of the region, who are opposed to the State, will not receive the help they expect. There is no running water or emergency accommodation. AFAD, the state body in charge of managing the crisis, will leave the inhabitants of the affected areas to fend for themselves in order to provide themselves with the most basic needs for survival. A few hours from Adyaman is the village of Baris. The epicentre of the earthquake. The village was hit hard and almost completely destroyed. An elderly woman tells me that they haven't even had time to recover their dead, who are still buried under the rubble of their homes. Despite the pain and tragedy, the people of Bakurê Kurdistanê are gradually rebuilding what has been lost. Life goes on, despite the many ghosts that haunt Anatolia.