Contrebande d'essence au Bénin
Durant les années 80, La crise économique au Bénin a entraîné l'apparition de nombreux petits métiers informels dont la contrebande d'essence venue du Nigéria (37 % de la population Béninoise vit encore sous le seuil de pauvreté déclaré par la Banque Mondiale).
Ce carburant (aussi appelé KPAYO) est bien moins onéreux dans ce pays voisin car il est 3 fois moins cher dans les stations-services Nigérianes du fait de la subvention de cet état, producteur de pétrole.
Or au Bénin, l?essence est taxée jusqu'à 55 FCFA le litre, soit environ 10 % de son prix de vente.
De plus, la commercialisation des produits pétroliers était auparavant un monopole d'état au Bénin, jusqu'à sa libéralisation en 1997. Mais le secteur privé peine à s'installer en termes de couverture géographique et surtout d'approvisionnement ( beaucoup de stations-services sont le plus souvent « à sec »). Aussi, les conducteurs se tournent-ils plus volontiers vers l'essence de contrebande, devenant alors une concurrence difficile pour les compagnies pétrolières, créant un cercle vicieux sur le plan économique.
La porosité des 773 km de frontières Béninoises avec le Nigéria facilite également ce trafic illicite.
Le carburant est acheminé le plus souvent par des motos surchargées de bidons : jusqu'à 350 litres répartis en bidons de 50 litres sur un seul engin. Et dorénavant le plus souvent la nuit car les autorités Béninoises font de plus en plus la chasse aux contrebandiers, même si la plupart des autorités contrôlant les frontières rançonnent régulièrement les contrevenants. Le risque d'accidents est alors maximum et l'incendie d'octobre 2017 à Porto-Novo (2 morts, plusieurs blessés et une dizaine de maison réduites en cendres) l'a montré de façon indéniable.
Depuis le 5 juin 2018, le nouveau code pénal voté par l'Assemblée nationale (article 929 de la loi 2018-15) réprime très lourdement les contrebandiers ou revendeurs illicites : confiscation des produits saisis, grosses amendes et même des peines de prison ferme.
Mais aussitôt connues, cette nouvelle réglementation suscite de vives inquiétudes chez la population : Comment dès lors s'approvisionner en carburant ? Comment va se reconvertir la grosse frange de population qui vit de ce commerce, certes extrêmement dangereux et nuisible à l'environnement ?
Contrebande d'essence au Bénin
Durant les années 80, La crise économique au Bénin a entraîné l'apparition de nombreux petits métiers informels dont la contrebande d'essence venue du Nigéria (37 % de la population Béninoise vit encore sous le seuil de pauvreté déclaré par la Banque Mondiale).
Ce carburant (aussi appelé KPAYO) est bien moins onéreux dans ce pays voisin car il est 3 fois moins cher dans les stations-services Nigérianes du fait de la subvention de cet état, producteur de pétrole.
Or au Bénin, l?essence est taxée jusqu'à 55 FCFA le litre, soit environ 10 % de son prix de vente.
De plus, la commercialisation des produits pétroliers était auparavant un monopole d'état au Bénin, jusqu'à sa libéralisation en 1997. Mais le secteur privé peine à s'installer en termes de couverture géographique et surtout d'approvisionnement ( beaucoup de stations-services sont le plus souvent « à sec »). Aussi, les conducteurs se tournent-ils plus volontiers vers l'essence de contrebande, devenant alors une concurrence difficile pour les compagnies pétrolières, créant un cercle vicieux sur le plan économique.
La porosité des 773 km de frontières Béninoises avec le Nigéria facilite également ce trafic illicite.
Le carburant est acheminé le plus souvent par des motos surchargées de bidons : jusqu'à 350 litres répartis en bidons de 50 litres sur un seul engin. Et dorénavant le plus souvent la nuit car les autorités Béninoises font de plus en plus la chasse aux contrebandiers, même si la plupart des autorités contrôlant les frontières rançonnent régulièrement les contrevenants. Le risque d'accidents est alors maximum et l'incendie d'octobre 2017 à Porto-Novo (2 morts, plusieurs blessés et une dizaine de maison réduites en cendres) l'a montré de façon indéniable.
Depuis le 5 juin 2018, le nouveau code pénal voté par l'Assemblée nationale (article 929 de la loi 2018-15) réprime très lourdement les contrebandiers ou revendeurs illicites : confiscation des produits saisis, grosses amendes et même des peines de prison ferme.
Mais aussitôt connues, cette nouvelle réglementation suscite de vives inquiétudes chez la population : Comment dès lors s'approvisionner en carburant ? Comment va se reconvertir la grosse frange de population qui vit de ce commerce, certes extrêmement dangereux et nuisible à l'environnement ?