Breakdance - Bgirl Campanita - Itinéraire d'une combattante
En 2024, pour la premiere fois, le Breakdance fera son entree aux Jeux Olympiques de Paris. Une reconnaissance qui se heurte aussi à l'absence de structuration d'une discipline venue de la rue et née de la culture Hip-Hop.
De plus en plus présentes sur la scène, les femmes n'en oublient pas les difficultés à gagner en crédibilité dans cette discipline encore très masculine.
Les raisons sont dues à l'essence même de cette danse et à la difficile affirmation du corps de la femme dans certains milieux culturels.
Pour défendre la cause féminine dans l'univers du break, Campanita, l'une des B-girl les plus sollicitée de sa géneration, a créé le projet « Entre Bgirls » afin d'instaurer le dialogue et la solidarité entre danseuses de breakdance du monde entier et créer un havre d'entre-aide et de paroles entre femmes.
Adriana Martinez, alias Campanita ( nom donné à la fée clochette en Amérique du sud ) a 27 ans et vit aujourd'hui à Nice.
Refugiee politique du Venezuela, apres des annees de galéres et d'endurance elle a obtenu en France le statut de sportive de haut niveau.
Son histoire est celle d'une enfant vénezuelienne, née dans une famille instable, au parcours parsemé d'épreuves.
Pour des raisons politiques, elle fuit Caracas à 'âge de 18 ans . Elle traverse l'Amérique du sud et l'europe, danse dans la rue pour survivre. C'est ainsi qu'elle rencontre le Hip Hop. Son parcours l'amènera en France en 2018 où elle posera enfin ses valises, séduite par la culture artistique française et par les possibilités qui s'ouvrent à elle.
Elle travaille tout d'abord dans la restauration, puis rencontre et intégre le crew « Chasseur 2 Primes » compose? de huit BBoys
À force de passion, de travail et de persévérance ,elle devient l'une des Bgirls les plus en vue, finaliste des plus grands championnats de breakdance, elle est également fréquement sollicitée en tant que jury sur des Battle.
Mais elle aime aussi transmettre et participe réguliérement à des programmes de formation pour les enfants des quartiers.
Pour autant, elle n'a pas souhaité participer aux sélections des Jeux Olympiques. Les JO c'est hors de la culture hip-hop. Le break vient de la rue, avec les JO la performance est mise en avant au détriment de 'art et de la singularité de chaque danseur. 'est comme si tu prenais mon physique et pas mon âme ».
Entre BGirls
Pendant le confinement, elle crée le projet « Entre Bgirls» né d'un besoin et d'une enquête personnelle commencée quelques années auparavant. .
Dans ses voyages, elle c'est apperçu de la nécessite pour les danseuses de hip-hop de se regrouper et de libérer leur parole. Elle a commencé par interviewer les Bgirls d'Amérique du sud : Comment prendre sa place, se faire respecter? «Tu ne dois pas danser comme un garçon, mais tu ne dois pas non plus être féminine ».
Beaucoup d'entres elles avaient vécu de mauvaises expériences. Peu à peu cela est devenu un réseau d'entre aide via un site internet, pour apprendre à gérer tous les problèmes rencontrés en tant que femme dans ce milieu. Campanita fait également appel à des intervenants, médecins, psy, avocats etc.., pour aider les femmes à revendiquer leurs droits.
« Le hip-hop c'est toute ma vie, j'ai besoin de me sentir en sécurité, de concerner et éduquer les autres femmes pour que toutes se sentent respectées et tranquilles dans leur pratique. »
Son rêve aujourd?hui, remporter le Red Bull, la plus importante des compétitions mondiales à laquelle elle est arrivée finaliste ces deux dernières années.
Breakdance - Bgirl Campanita - Itinerary of a fighter
In 2024, for the first time, Breakdance will be included in the Paris Olympic Games. This recognition is also hampered by the lack of structure in a discipline that grew out of the street and was born of hip-hop culture.
Although women are increasingly present on the scene, they are still finding it difficult to gain credibility in this still very male-dominated discipline.
The reasons for this lie in the very essence of this dance and the difficulty of asserting the female body in certain cultural circles.
To defend the female cause in the world of breakdancing, Campanita, one of the most sought-after B-girls of her generation, has set up the "Entre Bgirls" project to establish dialogue and solidarity between breakdancers from all over the world and create a haven for women to talk and help each other.
Adriana Martinez, aka Campanita (the name given to the Tinker Bell in South America) is 27 years old and now lives in Nice.
A political refugee from Venezuela, after years of hardship and endurance she obtained top-level sportswoman status in France.
Her story is that of a Venezuelan child, born into an unstable family, whose path has been strewn with hardship.
For political reasons, she fled Caracas at the age of 18. She crossed South America and Europe, dancing in the streets to survive. That's how she discovered hip hop. Her journey took her to France in 2018, where she finally settled, seduced by the French artistic culture and the opportunities it offered.
Her first job was in catering, before she met and joined the "Chasseur 2 Primes" crew, made up of eight BBoys.
By dint of passion, hard work and perseverance, she became one of the most high-profile bgirls, a finalist in the biggest breakdance championships, and was also frequently asked to act as a judge in battles.
But she also likes to pass on her skills, and regularly takes part in training programmes for local children.
However, she did not want to take part in the Olympic Games selections: "The Olympics are outside hip-hop culture. Break comes from the street, but with the Olympics the emphasis is on performance, to the detriment of the art and individuality of each dancer. It's as if you're taking my body and not my soul".
Between BGirls
During this period of confinement, she created the "Entre Bgirls" project, born of a need and a personal investigation she had begun a few years earlier.
During her travels, she came to realise the need for hip-hop dancers to come together and speak out. She began by interviewing the bgirls of South America: how do you take your place, get respect? "You don't have to dance like a boy, but you don't have to be feminine either".
Many of them had had bad experiences. Little by little, this became a network of mutual aid via a website, to learn how to deal with all the problems encountered as a woman in this environment. Campanita also calls on speakers, doctors, psychologists, lawyers, etc., to help women assert their rights.
Hip-hop is my whole life," she says, "I need to feel safe, and to involve and educate other women so that they can all feel respected and at peace in their practice.
Her dream today is to win the Red Bull, the most important competition in the world, in which she has been a finalist for the last two years.