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Présomption d'innocence
« Pourquoi, le couple en maillot de bain, c'est vos parents ? »
« Absolument. J'avais gardé depuis longtemps cette toute petite photo de vacances, tremblée, aux bords dentelés, dans un coin de
ma mémoire. Non pas volontairement, c'est elle qui insistait. Comme une image à la fois sensuelle et pieuse ! Un court instant d'un amour fou.
Le document est de trop médiocre qualité pour ne pas être vrai ! Je suis très attiré par ces images de peu de valeur, les photos de famille, apparemment semblables et qui recèlent de véritables trésors d'humanité. A cet égard, la pièce que j'ai nommée "Présomption d'innocence"
est un pari des plus fous, vouloir représenter la scène originelle,
celle de sa propre conception, celle dont on n'est et sera à jamais exclu.
Il faut bien que le monde échappe parfois à l'emprise du regard, au délire propre aux photographes souvent qui consisterait à ne rien manquer, à tout prendre. Ici, vous avez affaire à une tentative de reconstitution totalement fantasmatique qui mêle une photo de famille à des reproductions puisées dans des revues pornographiques et défocalisées. »
Extrait du colloque « La preuve par l'image », CRAC de Valence 2002
Présomption d'innocence
« Pourquoi, le couple en maillot de bain, c'est vos parents ? »
« Absolument. J'avais gardé depuis longtemps cette toute petite photo de vacances, tremblée, aux bords dentelés, dans un coin de
ma mémoire. Non pas volontairement, c'est elle qui insistait. Comme une image à la fois sensuelle et pieuse ! Un court instant d'un amour fou.
Le document est de trop médiocre qualité pour ne pas être vrai ! Je suis très attiré par ces images de peu de valeur, les photos de famille, apparemment semblables et qui recèlent de véritables trésors d'humanité. A cet égard, la pièce que j'ai nommée "Présomption d'innocence"
est un pari des plus fous, vouloir représenter la scène originelle,
celle de sa propre conception, celle dont on n'est et sera à jamais exclu.
Il faut bien que le monde échappe parfois à l'emprise du regard, au délire propre aux photographes souvent qui consisterait à ne rien manquer, à tout prendre. Ici, vous avez affaire à une tentative de reconstitution totalement fantasmatique qui mêle une photo de famille à des reproductions puisées dans des revues pornographiques et défocalisées. »
Extrait du colloque « La preuve par l'image », CRAC de Valence 2002