Les traces des lieux
Une série personnelle sur "traces dans les lieux", la chambre de sa soeur quand la maison s'est fermée en Normandie. Qu'est-devenue cette pièce menant vers celle de ses parents ? La maison a été vendue en Normandie et il me faudra un jour, oser sonner pour savoir comment ont évolué les lieux...
Laurent Ferriere poursuit cette quête depuis 2009 dans ses propres lieux d'enfance et d'autres aujourd'hui.
Maisons sur le point d'être fermées car leurs derniers occupants sont décédés ou l'abandonnent, greniers oubliés, ateliers d'artisan laissés en l'état après le départ à la retraite, jardins partis en friche faute de savoir ou pouvoir encore s'en occuper...
Inconsciemment, c'est une partie fondamentale de notre propre histoire, de nos familles et bien plus que nous perdons.
Nous sommes tous de « passage » dans les lieux que nous vivons et pourtant nous laissons toujours une trace magnifique avec les objets, les arbres plantés ?
Pour avoir vécu le départ de son père et « l'abandon » de sa maison d'enfance voici quelques années, il s'est instinctivement saisi de ses appareils photo pour en garder une trace. Presque par instinct, avec cette volonté de garder une « trace des lieux », il s'est rendu compte de la sortie du cadre du vécu personnel pour entrer dans le domaine d'une compréhension partagée.
Il a compris le bonheur d'avoir été de « passage » dans ces lieux et comme tous ceux qui m?ont précédé et qui ont suivi.
Il a poursuivi cette démarche narrative en voyant, qu'à chaque fois, les lieux semblaient avoir préservé la trace de ses anciens occupants, que la lumière souvent si particulière car filtrée à travers les carreaux empoussiérés, les objets entassés, les plantes envahissantes, permettait de révéler ou de tenir un secret.
Il prépare ses incursions dans ces lieux « oubliés » en refusant tout espace squatté mais en agissant avec l'accord des propriétaires ou héritiers.
Cette démarche fait appel également à notre propre mémoire quand nous retrouvons les objets usuels de plusieurs générations, les ouvrages scolaires du début du vingtième siècle...
Ces photographies expriment le passage du temps, le concept naturel de la vie à la mort.
Même face à des images d'un lieu qui nous est inconnu, ce sont nos souvenirs lointains qui sont fragilisés, interpellés. C'est un processus long et délicat mais qui met en oeuvre tous nos sens, l'interpellation de notre propre mémoire dont celle des lieux qui a pourtant contribué à ce que nous sommes tous.
Les traces des lieux
Une série personnelle sur "traces dans les lieux", la chambre de sa soeur quand la maison s'est fermée en Normandie. Qu'est-devenue cette pièce menant vers celle de ses parents ? La maison a été vendue en Normandie et il me faudra un jour, oser sonner pour savoir comment ont évolué les lieux...
Laurent Ferriere poursuit cette quête depuis 2009 dans ses propres lieux d'enfance et d'autres aujourd'hui.
Maisons sur le point d'être fermées car leurs derniers occupants sont décédés ou l'abandonnent, greniers oubliés, ateliers d'artisan laissés en l'état après le départ à la retraite, jardins partis en friche faute de savoir ou pouvoir encore s'en occuper...
Inconsciemment, c'est une partie fondamentale de notre propre histoire, de nos familles et bien plus que nous perdons.
Nous sommes tous de « passage » dans les lieux que nous vivons et pourtant nous laissons toujours une trace magnifique avec les objets, les arbres plantés ?
Pour avoir vécu le départ de son père et « l'abandon » de sa maison d'enfance voici quelques années, il s'est instinctivement saisi de ses appareils photo pour en garder une trace. Presque par instinct, avec cette volonté de garder une « trace des lieux », il s'est rendu compte de la sortie du cadre du vécu personnel pour entrer dans le domaine d'une compréhension partagée.
Il a compris le bonheur d'avoir été de « passage » dans ces lieux et comme tous ceux qui m?ont précédé et qui ont suivi.
Il a poursuivi cette démarche narrative en voyant, qu'à chaque fois, les lieux semblaient avoir préservé la trace de ses anciens occupants, que la lumière souvent si particulière car filtrée à travers les carreaux empoussiérés, les objets entassés, les plantes envahissantes, permettait de révéler ou de tenir un secret.
Il prépare ses incursions dans ces lieux « oubliés » en refusant tout espace squatté mais en agissant avec l'accord des propriétaires ou héritiers.
Cette démarche fait appel également à notre propre mémoire quand nous retrouvons les objets usuels de plusieurs générations, les ouvrages scolaires du début du vingtième siècle...
Ces photographies expriment le passage du temps, le concept naturel de la vie à la mort.
Même face à des images d'un lieu qui nous est inconnu, ce sont nos souvenirs lointains qui sont fragilisés, interpellés. C'est un processus long et délicat mais qui met en oeuvre tous nos sens, l'interpellation de notre propre mémoire dont celle des lieux qui a pourtant contribué à ce que nous sommes tous.