Asbestos
Au début de chaque télégramme, le premier mot indiquait le lieu. En 1879, l'endroit était seulement un camp minier. On décida donc que le premier mot serait Asbestos, du nom du minerai que l'on commençait à exploiter, mot anglais signifiant amiante en français.
La ville d'Asbestos, située à deux heures de Montréal était née. Asbestose désigne aujourd'hui la maladie pulmonaire provoquée par les inhalations de poussière d'amiante.
La mine Jeffrey est le plus grand gisement à ciel ouvert au monde. On y exploite un type particulier d'amiante : le chrysotile. Du grec chrysos, or. On appelle le minéral "l'or blanc".
La ville est prospère, des milliers de personnes y trouvent un emploi. 150 000 tonnes d'amiante peuvent être déplacées en un jour. Au milieu du XXème siècle, la poussière recouvre le village, transforme le paysage.
Le Québec devient le plus grand producteur d'amiante au monde.
Alors que les propriétés cancérogènes de l'amiante sont connues depuis le début du XXe siècle, sa production est grandissante en raison des enjeux économiques et du puissant lobby des producteurs d'amiante.
Le mouvement social de 1949 qui né à Asbestos, les éboulements successifs qui provoquent en 1971 la chute de onze maisons au fond du puits minier en une nuit, précèdent les préoccupations sanitaires qui mèneront à des poursuites judiciaires à l'encontre de la compagnie Johns-Manville.
Les mises à pied se succèdent en raison des interdictions de l'utilisation de l'amiante en Europe mais l'exportation se poursuit, principalement en Inde.
Le gouvernement canadien parvient à ce que l'amiante chrysotile ne figure pas sur la liste des produits dangereux prévue par la convention de Rotterdam et poursuit librement ses exportations jusqu'à le fermeture de la mine en 2012.
A la paupérisation d'Asbestos depuis le début des licenciements s'ajoute le vieillissement de la population. Les habitants espèrent une réouverture de la mine, qui serait garante de la création d'un millier d'emplois.
A défaut, ils croient en la création d'infrastructures touristiques à l'image de la ville de Thetford mines située à une centaine de kilomètres qui propose désormais de faire de la plongée dans l'ancien cratère minier ou du quad sur les anciens sites d'extraction.
La question du risque sanitaire est niée par la majeure partie de la population qui attribue les nombreux cas d'asbestose ou de mésothéliome (cancer des poumons lié à l'amiante) à la cigarette.
Asbestos
Au début de chaque télégramme, le premier mot indiquait le lieu. En 1879, l'endroit était seulement un camp minier. On décida donc que le premier mot serait Asbestos, du nom du minerai que l'on commençait à exploiter, mot anglais signifiant amiante en français.
La ville d'Asbestos, située à deux heures de Montréal était née. Asbestose désigne aujourd'hui la maladie pulmonaire provoquée par les inhalations de poussière d'amiante.
La mine Jeffrey est le plus grand gisement à ciel ouvert au monde. On y exploite un type particulier d'amiante : le chrysotile. Du grec chrysos, or. On appelle le minéral "l'or blanc".
La ville est prospère, des milliers de personnes y trouvent un emploi. 150 000 tonnes d'amiante peuvent être déplacées en un jour. Au milieu du XXème siècle, la poussière recouvre le village, transforme le paysage.
Le Québec devient le plus grand producteur d'amiante au monde.
Alors que les propriétés cancérogènes de l'amiante sont connues depuis le début du XXe siècle, sa production est grandissante en raison des enjeux économiques et du puissant lobby des producteurs d'amiante.
Le mouvement social de 1949 qui né à Asbestos, les éboulements successifs qui provoquent en 1971 la chute de onze maisons au fond du puits minier en une nuit, précèdent les préoccupations sanitaires qui mèneront à des poursuites judiciaires à l'encontre de la compagnie Johns-Manville.
Les mises à pied se succèdent en raison des interdictions de l'utilisation de l'amiante en Europe mais l'exportation se poursuit, principalement en Inde.
Le gouvernement canadien parvient à ce que l'amiante chrysotile ne figure pas sur la liste des produits dangereux prévue par la convention de Rotterdam et poursuit librement ses exportations jusqu'à le fermeture de la mine en 2012.
A la paupérisation d'Asbestos depuis le début des licenciements s'ajoute le vieillissement de la population. Les habitants espèrent une réouverture de la mine, qui serait garante de la création d'un millier d'emplois.
A défaut, ils croient en la création d'infrastructures touristiques à l'image de la ville de Thetford mines située à une centaine de kilomètres qui propose désormais de faire de la plongée dans l'ancien cratère minier ou du quad sur les anciens sites d'extraction.
La question du risque sanitaire est niée par la majeure partie de la population qui attribue les nombreux cas d'asbestose ou de mésothéliome (cancer des poumons lié à l'amiante) à la cigarette.