Calais, en attendant la terre promise.
L'odeur de plastique brulé, les pieds dans la boue ; pas de doutes, nous sommes bien arrivés dans la « jungle » de Calais. Depuis ce terrain vague industriel, près de 5 000 migrants espèrent traverser la Manche. Venus d'Afrique et du Moyen Orient, ils ont fui la guerre ou les difficultés économiques. Certains ont bravé la Méditerranée, d'autres traversé l'Europe de l'Est en passant par la Turquie. Face à une frontière anglaise étanche, ils sont aujourd'hui bloqués à 40 kilomètres de leur « terre promise » qu'ils distinguent depuis le rivage. Freinés par les forces de l'ordre qui repoussent leurs tentatives de passages, leur incroyable détermination semble irréductible. C'est dans un contexte mêlant déracinement, espoir, joie, tension et déception, que nous nous sommes immergés au coeur de la « jungle ». Un témoignage qui relate une situation complexe, dans laquelle des hommes, des femmes et des enfants tentent chaque jour, de rejoindre l'Angleterre. Ces photographies montrent un espace en constante mutation : d'une journee à l'autre, une tente apparait, une autre disparait. Cette construction et déconstruction de l'espace est à l'image de l'identité de ses habitants : des personnes en mouvement, en quête d'un avenir meilleur. Que l'on parle de « refugiés » ou de « migrants économiques » , le constat est le même : c'est une société déracinée. Si le lieu est indigne et repoussant, l'humanité de ses habitants, elle, reste intacte. Quelques mois plus tard, en mars 2016, la situation a changée. Un vaste champ de ruines, voila ce qu'il reste de la zone sud de la Jungle de Calais. Il aura fallu deux semaines aux autorités pour démanteler les 7,5 hectares de cabanes et en déloger les 2000 migrants. Destruction de « lieux de vie », violences policières, inhumanité ; très controversée, l'initiative de l'Etat est assaillie de critiques. Pourtant, des alternatives sont proposées aux migrants. Peu médiatisées et denigrées par le milieu associatif, l'Etat offre des solutions d'urgence, parfois insufisantes, et un accompagnement vers la demande d'asile.
Calais, en attendant la terre promise.
L'odeur de plastique brulé, les pieds dans la boue ; pas de doutes, nous sommes bien arrivés dans la « jungle » de Calais. Depuis ce terrain vague industriel, près de 5 000 migrants espèrent traverser la Manche. Venus d'Afrique et du Moyen Orient, ils ont fui la guerre ou les difficultés économiques. Certains ont bravé la Méditerranée, d'autres traversé l'Europe de l'Est en passant par la Turquie. Face à une frontière anglaise étanche, ils sont aujourd'hui bloqués à 40 kilomètres de leur « terre promise » qu'ils distinguent depuis le rivage. Freinés par les forces de l'ordre qui repoussent leurs tentatives de passages, leur incroyable détermination semble irréductible. C'est dans un contexte mêlant déracinement, espoir, joie, tension et déception, que nous nous sommes immergés au coeur de la « jungle ». Un témoignage qui relate une situation complexe, dans laquelle des hommes, des femmes et des enfants tentent chaque jour, de rejoindre l'Angleterre. Ces photographies montrent un espace en constante mutation : d'une journee à l'autre, une tente apparait, une autre disparait. Cette construction et déconstruction de l'espace est à l'image de l'identité de ses habitants : des personnes en mouvement, en quête d'un avenir meilleur. Que l'on parle de « refugiés » ou de « migrants économiques » , le constat est le même : c'est une société déracinée. Si le lieu est indigne et repoussant, l'humanité de ses habitants, elle, reste intacte. Quelques mois plus tard, en mars 2016, la situation a changée. Un vaste champ de ruines, voila ce qu'il reste de la zone sud de la Jungle de Calais. Il aura fallu deux semaines aux autorités pour démanteler les 7,5 hectares de cabanes et en déloger les 2000 migrants. Destruction de « lieux de vie », violences policières, inhumanité ; très controversée, l'initiative de l'Etat est assaillie de critiques. Pourtant, des alternatives sont proposées aux migrants. Peu médiatisées et denigrées par le milieu associatif, l'Etat offre des solutions d'urgence, parfois insufisantes, et un accompagnement vers la demande d'asile.