En Soule, l'Atelier Zétoiles fabrique des espadrilles
En 1900, la petite ville de Mauléon-Licharre employait jusqu’à 3 000 «hirondelles» espagnoles, surnom donné aux ouvrières migrant chaque année depuis la Navarre et l’Aragon pour travailler dans les fabriques. Dans les années 1980, la Chine a pris le relais. Un à un, les ateliers ont fermé.
Reste celui de Stephan Goyhenetchegaray, 51 ans. Le staccato des vieilles machines y résonne encore et chaque étape, du tressage au moulage, se fait à la main. Ici, pas de cadence infernale. Pour coudre le tissu, les travailleuses à domicile qu’emploie Stephan mettent le temps qu’il faut, vingt minutes par paire. Espadrilles aux pieds, le patron philosophe : «Si on revenait tous à ce tempo, la Terre ne s’en porterait pas plus mal.»
Reportage à retrouver dans le Magazine GÉO n°545 "Redécouvrir les Pyrénées".
In Soule, the Atelier Zétoiles makes espadrilles
In 1900, the small town of Mauléon-Licharre employed up to 3,000 Spanish ‘swallows’, the nickname given to the workers who migrated each year from Navarre and Aragon to work in the factories. In the 1980s, China took over. One by one, the workshops closed.
What remains is that of Stephan Goyhenetchegaray, aged 51. The staccato of the old machines still resonates here, and each stage, from braiding to moulding, is done by hand. There's no hellish pace here. To sew the fabric, the home workers employed by Stephan take as long as it takes, twenty minutes per pair. Espadrilles on his feet, the boss philosophises: ‘If we all returned to this tempo, the Earth wouldn't be any worse off.
See the report in GÉO Magazine no. 545 ‘Rediscovering the Pyrenees’.