Transit Time - Le Happy Pelican
5h25, le jour se lève sur le port du Havre.
Le Happy Pelican, un chimiquier de 113m de long battant pavillon anglais, s'approche des côtes. Dans la "pilotine", je pars à sa rencontre avec l'un des pilotes de garde cette nuit-là.
Nuit noire, échelle de corde, salle des commandes, face aux lumières du Havre qui dessinent la ville.
Lentement passer les balises, croiser un petit voilier matinal.
Aller assez vite, un paquebot géant nous suit de près, mais pas trop, le remorqueur y veille.
A bord, l'attention et l'attente sont palpables.
Partis d'Immingham en Angleterre, l'escale au Havre sera courte, quelques heures.
17 hommes. Tous philippins à part Sergey, chef mécanicien et exception russe.
Darius ne quitte pas le port des yeux. Capitaine à bord, il est seul responsable sans avoir le contrôle de toutes les manoeuvres. Andrew attend, surveille, passe dans la cuisine où des crevettes cuisent pour le déjeuner.
A la différence des longues traversées, où tout n'est que lenteur et monotonie sur mer, le rythme des navires en Europe est très éprouvant pour l'équipage. Des transits d'à peine 24h, entrecoupés d'escales courtes et rythmées par les délicates manoeuvres d'entrées et sorties des ports, et par les opérations de chargements, déchargements de marchandises.
De petites connexions de port en port, nécessitant une attention accrue et constante de l'équipage, et des escales minutées par les injonctions du sacro-saint Transit Time* : rapidité, rentabilité, sécurité.
* Le Transit time est le délai de transport en ajoutant les attentes au départ et à l'arrivée pour le chargement, déchargement et formalités douanières.
Transit Time - Le Happy Pelican
5h25, le jour se lève sur le port du Havre.
Le Happy Pelican, un chimiquier de 113m de long battant pavillon anglais, s'approche des côtes. Dans la "pilotine", je pars à sa rencontre avec l'un des pilotes de garde cette nuit-là.
Nuit noire, échelle de corde, salle des commandes, face aux lumières du Havre qui dessinent la ville.
Lentement passer les balises, croiser un petit voilier matinal.
Aller assez vite, un paquebot géant nous suit de près, mais pas trop, le remorqueur y veille.
A bord, l'attention et l'attente sont palpables.
Partis d'Immingham en Angleterre, l'escale au Havre sera courte, quelques heures.
17 hommes. Tous philippins à part Sergey, chef mécanicien et exception russe.
Darius ne quitte pas le port des yeux. Capitaine à bord, il est seul responsable sans avoir le contrôle de toutes les manoeuvres. Andrew attend, surveille, passe dans la cuisine où des crevettes cuisent pour le déjeuner.
A la différence des longues traversées, où tout n'est que lenteur et monotonie sur mer, le rythme des navires en Europe est très éprouvant pour l'équipage. Des transits d'à peine 24h, entrecoupés d'escales courtes et rythmées par les délicates manoeuvres d'entrées et sorties des ports, et par les opérations de chargements, déchargements de marchandises.
De petites connexions de port en port, nécessitant une attention accrue et constante de l'équipage, et des escales minutées par les injonctions du sacro-saint Transit Time* : rapidité, rentabilité, sécurité.
* Le Transit time est le délai de transport en ajoutant les attentes au départ et à l'arrivée pour le chargement, déchargement et formalités douanières.