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Le saint de Bangui
Dieudonne Nzapalainga est le plus jeune cardinal Africain. Plusieurs fois par an, il sillonne la Centrafrique pour amener autour d'une meme table les belligerants d'un conflit qui ravage le pays depuis 2013. Homme de foi et de courage, il ne recule devant aucun obstacle. Pendant 10 jours, Dieudonne Nzapalainga est en visite pastorale dans le diocese de Bossangoa, dans le nord-ouest de la Republique centrafricaine. La region est lessivee par des annees de conflit. En mars 2013, elle a vu arriver les rebelles de la coalition Seleka marchant sur Bangui. Apres leur prise du pouvoir, ils reviennent s'installer dans la prefecture de l'Ouham, du nom du fleuve qui traverse Bossangoa, et multiplient les exactions. Le groupe, dont une part importante des membres sont musulmans, s'appuie sur ses coreligionnaires pour son organisation logistique et reduit au silence ceux qui ne courbent pas l'echine. En reaction se forment des milices d'autodefense, les anti-balaka. << Une confusion s'est installee, associant la Seleka aux musulmans et les anti-balaka aux non-musulmans, chretiens ou animistes >>, explique l'eveque Nestor Nongo. Les rouages de la confessionnalisation d'un conflit avant tout politique se mettent en place. Seule l'intervention des forces francaises de l'operation Sangaris permet d'eviter un bain de sang.
The saint from Bangui
Dieudonné Nzapalainga is the youngest African cardinal. Several times a year, he criss-crosses the Central African Republic to bring around the same table the belligerents of a conflict that has ravaged the country since 2013. A man of faith and courage, he does not shy away from any obstacle. For 10 days, Dieudonné Nzapalainga is on a pastoral visit to the diocese of Bossangoa, in the north-west of the Central African Republic. The region has been washed away by years of conflict. In March 2013, she saw the arrival of the Seléka coalition rebels marching on Bangui. After taking power, they returned to settle in the prefecture of Ouham, named after the river that crosses Bossangoa, and multiply the exactions. The group, a large part of whose members are Muslims, relies on its co-religionists for its logistical organisation and silences those who do not bow down. In reaction, self-defence militias, the anti-Balaka, are formed. "Confusion has set in, associating the Seléka with Muslims and the anti-balaka with non-Muslims, Christians or animists," explains Bishop Nestor Nongo. The wheels of the confessionalization of a conflict that is primarily political are being put in place. Only the intervention of the French forces of Operation Sangaris can prevent a bloodbath.