Le retour des saumons ne réjouit pas tout le monde
Dans la vallée de la Sélune en Normandie, les trois dernières générations ont grandi au bord d'un lac. Mais celui-ci n'est plus.
À la fin des années 1920, deux barrages hydro-électriques sont construits, transformant la rivière de la Sélune en un lac artificiel sur 19 kilomètres. Un siècle plus tard, ceux-ci sont détruits pour restaurer la continuité écologique du cours d'eau et faire revenir les poissons migrateurs, comme les saumons.
Si cette décision bénéfique pour la faune et la flore est saluée par les associations environnementales, les habitant·es de la vallée de la Sélune ne le voient pas tous·tes du même oeil.
Des lieux de villégiature autrefois touristiques sont désormais déserts. Les maisons des employé·es EDF qui géraient les barrages restent inhabitées. La base de loisirs nautique peine à se renouveler. Les cabanes des ancien·nes pêcheur·euses abandonnées se décomposent. Et que va devenir l'Auberge du lac ?
Ce reportage a été réalisé pour De Standaard.
The return of the salmon does not delight everyone
The last three generations of residents of Isigny-le-Buat in Normandy grew up beside a lake. But the lake is no more.
At the end of the 1920s, two hydroelectric dams were built, transforming 19 kilometres of the Sélune river into an artificial lake. A century later, these dams were destroyed in order to restore the ecological continuity of the river and bring back migratory fish such as salmon.
While this decision, which is beneficial to the flora and fauna, has been welcomed by environmental associations, not everyone in the Sélune valley sees it in the same light.
What were once tourist resorts are now deserted. The houses of the EDF employees who managed the dam remain uninhabited. The water sports leisure centre is struggling to renew itself. The abandoned huts of the former fishermen are decaying. And what will become of the Auberge du Lac?