Au clair de la rue
J'ai découvert la chorale " Au clair de la rue " à Nantes lors de la journée mondiale du refus de la misère, le 19 octobre 2015.
Une vingtaine de ses membres se produisaient à Nantes auprès d'une foule de passants. Les chansons telles que " L'auvergnat " de Georges Brassens ou " La ballade Nord Irlandaise " de Renaud ne sonnaient pas nécessairement juste, mais plus que la musique, c'est la composition peu classique de cette chorale qui m'a interpellé.
Crée en 2007 par Serge dit " Le Gaulois ", un ancien pécheur devenu SDF et Yannick, un ancien ingénieur, la " au clair de la rue " avait pour objectif premier de permettre aux copains des morts de la rue de leur rendre un dernier hommage et de leur dire au-revoir dans la dignité.
Presque dix années plus tard, la chorale poursuit son chemin, composée de personnes en difficultés sociales avec ou sans domicile fixe et d'un solide réseau de bénévoles. Les disparitions sont nombreuses mais la tonalité n'est jamais tragique et le chant rassemble ces femmes et ces hommes aux parcours parfois chaotiques. Espace de sociabilisation, de lâcher prise et de bien être dans des quotidiens difficiles, " Au clair de la rue " est certainement une des chorales les plus atypiques du paysage français.
J'ai depuis un an et demi eu l'occasion de les accompagner de Nantes à Genève en passant par Rome.
Au clair de la rue
I discovered the “Au clair de la rue” choir in Nantes on World Day to Overcome Extreme Poverty, October 19, 2015.
Around twenty of its members were performing in Nantes to a crowd of passers-by. Songs such as Georges Brassens' “L'auvergnat” or Renaud's “La ballade Nord Irlandaise” didn't necessarily ring true, but more than the music, it was the unconventional composition of this choir that caught my attention.
Created in 2007 by Serge dit “Le Gaulois”, a former fisherman turned homeless man, and Yannick, a former engineer, the “Au clair de la rue” choir's primary aim was to enable friends of the street dead to pay their last respects and say goodbye with dignity.
Almost ten years later, the choir is still going strong, made up of people in social difficulty, with or without a fixed abode, and a solid network of volunteers. Many people have disappeared, but the tone is never tragic, and singing brings together men and women from sometimes chaotic backgrounds. Au clair de la rue” is certainly one of the most atypical choirs on the French scene.
Over the past year and a half, I've accompanied them from Nantes to Geneva, via Rome.