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FRANCE - MIXITY PRÉSENTE SON SPECTACLE À PARTIR DES FENÊTRES DE MONTMARTRE
Non, ce n'est pas la troupe de Mlle Églantine ou la vedette Mistinguett qui brillaient dans les nuits des cabarets parisiens de la Belle Époque! C'est la troupe MIXITY qui aux fenêtres du numero 30 de la rue des Abbesses présente « Lever les yeux », un spectacle inattendu en pleine période de pandémie. C'est aujourd'hui l'événement le plus insolite de Paris qui donne rendez vous aux airs du Montmartre d'antan.
Confronté à la fermeture des cabarets et l'annulation des festivals, Bruno Agati, metteur en scène et chorégraphe, a décidé de monter son spectacle et sortir de l'inertie obligée par le confinement. Joué auparavant dans les cabarets et théâtres, il va adapter la mise en scène aux fenêtres de son immeuble. Trois de ces fenêtres appartiennent à sa voisine de palier, qui, enthousiaste, prête son appartement les soirs de spectacle.
La scène c'est tout le deuxième étage sur cinq fenêtres alignées qui surplombent deux terrasses de cafés connues à Montmartre: le Vrai Paris et le Sancerre.
C'est alors une incroyable aventure que va lier le destin de cette troupe d'acteurs avec un public parisien impatient de renouer avec les soirées festives. Le quartier des Abbesses et les terrasses de ces cafés vont retrouver ainsi une fréquentation qui leur faisaient défaut depuis la pandémie.
Lors de la première soirée le 11 juillet, les passants de la rue des Abbesses désertée par les touristes, sont devenus par hasard les premiers spectateurs. L'enthousiasme et la chaleur des acteurs va activer le bouche à oreille qui attirera à chaque nouvelle date de plus en plus de monde. Aujourd'hui la foule se partage cette salle à ciel ouvert entre les rues pavées, trottoirs, fenêtres voisines et les terrasses des deux bistrots face à la scène.
Dans l'appartement transformé en loge, l'excitation est à son comble. Lumière et micros sont ajustés à chaque fenêtre avant l'apparition des artistes. D'en haut on écoute déjà le publique s'impatienter. Soudain, un air d'opéra résonne dans tout le quartier et annonce le début du spectacle. Les artistes se livrent à leur performance sur une estrade allégorique et poétique entourés par ces fenêtres typiques des immeubles parisiens.
Pendant deux heures, vont défiler dans ces cadres illuminés, les transformistes déguisés avec perruques, maquillages et tenues de cabaret. Ils chantent, dansent et interprètent quelques uns des répertoires de Dalida, Fred Mercury, Claude François, Mylène Farmer et tant d?autres de la chanson populaire française et internationale.
Lors des entractes, des artistes défilent dans la rue et passent le chapeau entre les tables des restaurants et les spectateurs.
Pendant ce temps, les « Gilets Roses », groupe de bénévoles, assurent avec bonne humeur la sécurité. Ils proposent des masques et contrôlent le passage des voitures et des piétons. Le publique fervent regarde vers le haut en attendant la suite du spectacle.
À la fin de la présentation tous les transformistes descendent dans la rue pour rencontrer le publique. C'est un moment d'échange avec la foule et les artistes. Seraient-ils ces lilas évoqués dans la musique « la Bohème » quand Aznavour chante « je parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre. Montmartre en ce temps-là accrochait ses lilas jusque sous nos fenêtres »?
Une chose est sûr, c'est à Montmartre que le cabaret insiste en exister.
FRANCE - Mixity performs a show from the windows of Montmartre
No, it is not Miss Eglantine's troupe or the star Mistinguett who shone in the nights of the Parisian cabarets of the Belle Époque! Actually, it is the MIXITY troupe who from the windows of number 30 rue des Abbesses presents "Lever les yeux", an amazing show during a pandemic period. It is today the most unusual event in Paris that gives you a rendez-vous with the Montmartre air of yesteryear.
Confronted with the closure of cabarets and the cancellation of festivals, Bruno Agati, director and choreographer, decided to stage his show and get out of the inertia forced by the confinement. Previously performed in cabarets and theaters, he will adapt the staging to the windows of his building. Three of these windows belong to the next door neighbor, who enthusiastically lends her apartment on the evenings of the show.
The stage is the entire second floor on five aligned windows overlooking two terraces of famous cafés in Montmartre: the Vrai Paris and the Sancerre.
It is an incredible adventure that will link the destiny of this troupe of actors with a Parisian public eager to renew with the festive evenings. The district of the Abbesses and the terraces of these cafés will regain a frequentation which they had been lacking since the pandemic.
During the first evening on July 11th, passers-by in the Abbesses district, the Rue des Abbesses deserted by tourists, became by chance the first spectators. The enthusiasm and warmth of the actors will activate people' word-of-mouth which will attract more and more fans every new date. Today the crowd shares this open-air venue between the paved streets, sidewalks, neighboring windows and the terraces of the two bistros facing the stage.
In the apartment transformed into a dressing room, the excitement is at its peak. Light and microphones are adjusted to each window before the artists appear. From above, we can already hear the audience getting impatient. Suddenly, an opera tune resonates throughout the neighborhood announcing the beginning of the show. The artists perform on an allegorical and poetic stage surrounded by the windows typical of Parisian buildings.
For two hours, the transformers appear in these illuminated settings, dressed in wigs, make-up and cabaret outfits. They sing, dance and interpret some of the repertoires of Dalida, Fred Mercury, Claude François, Mylène Farmer and so many others of French and international popular singers.
During intervals, artists parade between restaurant tables and spectators passing their hats. At the same time, the "Gilets Roses", a group of volunteers, provides security in a good mood. They provide masks and control the passage of cars and pedestrians. The fervent public looks up while waiting for the show to continue.
At the end of the presentation all the transformers go down to the street to meet the public. It is a moment of exchange with the crowd and the artists. Are they the lilacs evoked in the lyrics of the music "La Bohème" when Aznavour sings "I'm talking about a time that the under-twenties can't know. Montmartre in those days hung his lilacs right under our windows..."?
But one thing is certain. it is in Montmartre that the cabaret insists to survive.