En route pour les Jeux paralympiques 2024
Smbat Karapetyan a marché sur une mine. «Ils m'ont coupé les jambes, pas les ailes» confie-t-il avant d'ajuster son casque. Lorsqu'il ne travaille pas à l'usine, le fondateur de la toute jeune Fédération arménienne de course en fauteuil roulant s'entraîne sur une petite route nationale. Il rêve de défendre les couleurs de l'Arménie aux Jeux Paralympiques de 2024. C'est aussi le cas de Sargis Mkhitaryan et Sargis Stepanyan, soldats amputés qui ont trouvé dans le sport une belle raison de vivre.
Ensemble, ils participent aux Championnats du monde de para athlétisme organisés à Paris, en juillet 2023. Les médias mentionnent 107 nations et près de 1350 sportifs. De la piste de Charléty à la pelouse du stade Pershing, nous avons la chance de croiser de nombreux athlètes paralympiques. Fascinée par leur détermination, je me demande secrètement quelle histoire se cache derrière leur handicap. Je me faufile donc au-delà des barrières de la piste d'échauffement, dans un hall d'hôtel et dans un gymnase.
Après une intense séance de musculation, le lanceur de javelot Yorkinbek Odilov me raconte alors son accident de voiture en Ouzbékistan. Bien qu'ils soient très sollicités, les sportifs que je rencontre acceptent de me consacrer quelques précieuses minutes. Leur récit me touche profondément et je décide de garder leur contact pour compléter mes chroniques.
On the road to the 2024 Paralympic Games
Smbat Karapetyan stepped on a mine. "They cut off my legs, not my wings", he confides before adjusting his helmet. When he's not working at the factory, the founder of the fledgling Armenian Wheelchair Racing Federation trains on a small country road. His dream is to defend Armenia's colours at the 2024 Paralympic Games. This is also the case for Sargis Mkhitaryan and Sargis Stepanyan, amputee soldiers who have found sport a wonderful way to live.
Together, they are taking part in the World Para Athletics Championships to be held in Paris in July 2023. The media have listed 107 nations and nearly 1,350 athletes. From the track at Charléty to the pitch at the Pershing stadium, we are lucky enough to come across many Paralympic athletes. Fascinated by their determination, I secretly wonder what story lies behind their disability. So I sneak past the barriers of the warm-up area, into a hotel lobby and into a gymnasium.
After an intense weight training session, javelin thrower Yorkinbek Odilov tells me about his car accident in Uzbekistan. Although they are very busy, the sportsmen and women I meet agree to give me a few precious minutes of their time. Their stories touched me deeply and I decided to keep in touch with them to add to my chronicles.