Détroit - Motor City à deux vitesses
Détroit est une ville dont on a beaucoup parlé en mal dans les médias depuis la seconde moitié du 20e siècle. Les causes sont multiples et elles ont contribué à forger, dans l'imaginaire collectif, cette idée que Détroit serait le trou à rat des États-Unis; un lieu abandonné et violent où il ne fait pas bon de vivre.
La révolte afro-américaine de 1967, la pauvreté extrême, le chômage, la corruption, la ségrégation, un taux de criminalité ahurissant, les défaillances de l'industrie automobile et un important déclin urbain sont les principales raisons qui ont contribué à ternir l'image de Motor city. Entre 1950 et 2017, la population de Détroit est passée de 1,85 millions d'habitants à 673,104. Il s'agit de l'un des rares exemples contemporains d'un processus de désurbanisation.
En périclitant ainsi sur plusieurs décennies, la ville c'est trouvée acculée au pied du mur et a déclaré faillite en 2013; elle a été mise sous la tutelle du gouvernement de l'État du Michigan.
Détroit est finalement sortie de la faillite en décembre 2014 et essaye maintenant de se relever progressivement. Au cours des dernières années, il y eu beaucoup de reportages sur la ville et sa supposée renaissance. Pour plusieurs, c'est une ville aujourd'hui considérée comme abordable et branchée où les nouveaux arrivants en provenance de New-York et de San Francisco ouvrent des restaurants, des cafés et lancent des start-up. Il est évident qu'il y a d'importants changements qui s'opèrent en ce moment; Les grands édifices du centre-ville sont rénovés un à un, une ligne de tramway a été construite et des nouveaux condos poussent à l'ombre des gratte-ciel. Néanmoins, cette résurrection tant encensée dans les médias n'est qu'une petite bulle cantonnée au centre-ville et à Midtown, son prolongement au nord. Le reste de Détroit et ses habitants, dans son ensemble, souffrent encore terriblement du manque de services, d'infrastructures et de considération. Ces quartiers en difficultés, habités majoritairement par des afro-américains, ne profitent aucunement des investissements qui ont été faits au cours des dernières années. La ségrégation, tel un poison, est une réalité toujours aussi présente dans cette ville habitée à 85% par des afro-américains. Comment les résidents se sentent-ils par rapport à ce développement à deux vitesses?
Détroit n'est pas que violence et pauvreté et n'est pas non plus uniquement l'endroit branché du moment où tout le monde se donne rendez-vous. Ce projet est une façon d'appréhender le Détroit de 2019; un lieu surprenant où les injustices persistent et où les réalités se mélangent tant bien que mal.
Détroit - Motor City à deux vitesses
Détroit est une ville dont on a beaucoup parlé en mal dans les médias depuis la seconde moitié du 20e siècle. Les causes sont multiples et elles ont contribué à forger, dans l'imaginaire collectif, cette idée que Détroit serait le trou à rat des États-Unis; un lieu abandonné et violent où il ne fait pas bon de vivre.
La révolte afro-américaine de 1967, la pauvreté extrême, le chômage, la corruption, la ségrégation, un taux de criminalité ahurissant, les défaillances de l'industrie automobile et un important déclin urbain sont les principales raisons qui ont contribué à ternir l'image de Motor city. Entre 1950 et 2017, la population de Détroit est passée de 1,85 millions d'habitants à 673,104. Il s'agit de l'un des rares exemples contemporains d'un processus de désurbanisation.
En périclitant ainsi sur plusieurs décennies, la ville c'est trouvée acculée au pied du mur et a déclaré faillite en 2013; elle a été mise sous la tutelle du gouvernement de l'État du Michigan.
Détroit est finalement sortie de la faillite en décembre 2014 et essaye maintenant de se relever progressivement. Au cours des dernières années, il y eu beaucoup de reportages sur la ville et sa supposée renaissance. Pour plusieurs, c'est une ville aujourd'hui considérée comme abordable et branchée où les nouveaux arrivants en provenance de New-York et de San Francisco ouvrent des restaurants, des cafés et lancent des start-up. Il est évident qu'il y a d'importants changements qui s'opèrent en ce moment; Les grands édifices du centre-ville sont rénovés un à un, une ligne de tramway a été construite et des nouveaux condos poussent à l'ombre des gratte-ciel. Néanmoins, cette résurrection tant encensée dans les médias n'est qu'une petite bulle cantonnée au centre-ville et à Midtown, son prolongement au nord. Le reste de Détroit et ses habitants, dans son ensemble, souffrent encore terriblement du manque de services, d'infrastructures et de considération. Ces quartiers en difficultés, habités majoritairement par des afro-américains, ne profitent aucunement des investissements qui ont été faits au cours des dernières années. La ségrégation, tel un poison, est une réalité toujours aussi présente dans cette ville habitée à 85% par des afro-américains. Comment les résidents se sentent-ils par rapport à ce développement à deux vitesses?
Détroit n'est pas que violence et pauvreté et n'est pas non plus uniquement l'endroit branché du moment où tout le monde se donne rendez-vous. Ce projet est une façon d'appréhender le Détroit de 2019; un lieu surprenant où les injustices persistent et où les réalités se mélangent tant bien que mal.