Pour accéder à la série en entier, vous devez vous logger ou demander un compte Hans Lucas en cliquant ici.
L'archéologie n'a pas réussi à sauver l'Histoire. Artsakh, mai 2011.
En 2O11, je faisais mon premier voyage en Arménie. Je découvrais une culture, une qualité de vies, l'Histoire d'un peuple. J'allais en Artsakh, à Tigranakert (forteresse arménienne de l'époque hellénistique). J'observais la ville détruite d'Agdam. Presque 20 ans après la fin de la guerre de 1994, les traces des Azéris étaient encore présentes. Je me souviens du discours d'un homme qui me racontait la vie avant la guerre. "Avant tout le monde s'entendait, on était bon voisin et puis la guerre a éclaté, on est devenu ennemi". Les Arméniens ont toujours respecté leur voisin ennemi. Ils n'ont jamais osé détruire ni leur cimetière, ni leur mosquée. Peut-être, qu'au fond, ils souhaitaient une cohabitation plutôt que l'annihilation et la négation de la coexistence passée. Aujourd'hui, Tigranakert et son musée archéologique, preuve historique que le territoire était arménien, est désormais sur le territoire Azerbaïdjanais. Que va-t-il advenir des ces échantillons archéologiques, témoignage direct du savoir-faire arménien ? Est-ce que les Azéris auront le respect de l'Histoire arménienne ? Rien n'est sûr. Mais dans tout génocide, il semblerait que pour dilapider un peuple, il faut supprimer les traces de son existence. Il faut éradiquer l'Histoire.
Pour rappels environ 8OO Katchkars (datant du XII et XIII ème siècle), et le cimetière de Djoulfa ont été détruit dans les années 90 par les Azéris de Nakhitchevan. L'UNESCO serait intervenu pour protéger le site, qui fut tout de même rasé en 2002, 2005.
Archaeology has not succeeded in saving History. Artsakh, May 2011.
In 2O11, I made my first trip to Armenia. I discovered a culture, a quality of life, the History of a people. I went to Artsakh, to Tigranakert (Armenian fortress of the Hellenistic period). I observed the destroyed city of Agdam. Almost 20 years after the end of the 1994 war, the traces of the Azeris were still present. I remember the speech of a man telling me about life before the war. "Before everybody got along, we were good neighbors and then war broke out, we became enemies. Armenians have always respected their enemy neighbor. They never dared to destroy their cemetery or their mosque. Perhaps, deep down, they wanted to live together rather than annihilate and negate past coexistence. Today, Tigranakert and its archaeological museum, historical proof that the territory was Armenian, is now on Azerbaijani territory. What will become of these archaeological samples, a direct testimony of Armenian know-how? Will the Azeris have respect for Armenian history? Nothing is sure. But in any genocide, it would seem that in order to squander a people, it is necessary to remove the traces of its existence. History must be eradicated.
As a reminder about 8OO Katchkars (dating from XII and XIII century), and the cemetery of Djulfa were destroyed in the 90s by the Azeris of Nakhichevan. UNESCO intervened to protect the site, which was razed to the ground in 2002 and 2005.