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Ouvrir la voie des femmes
Aux Archives départementales du Gers, les voix s’élèvent, fragiles et puissantes à la fois.
Elles racontent la Résistance, la peur, le courage, les gestes discrets de celles qui ont contribué à l’Histoire, souvent sans y figurer.
On dit que les guerres sont une affaire d’hommes.
Pourtant, dans l’ombre des maquis, les femmes étaient là aussi : messagères, passeuses, résistantes. Invisibles dans les manuels, mais bien présentes dans la mémoire du territoire.
Le projet Ouvrir la voie #Gers redonne souffle à ces vies silencieuses.
Conçu par la compagnie La Langue Écarlate dirigée par Hélène Mathon en partenariat avec les Archives départementales du Gers, il s’inscrit dans une démarche de réappropriation du matrimoine : faire entendre la part féminine de l’Histoire.
Les artistes deviennent ici des passeurs entre passé et présent, transformant la matière archivistique en récits sonores sensibles, entre documentaire et fiction.
Ces cinq portraits restituent la force et la fragilité de ces Gersoises, leur engagement, leur humanité.
Écouter ces voix, c’est aussi cela : rendre visible l’invisible.
Ces voix, à la fois intimes et universelles, résonnent comme des présences. Elles rappellent combien la mémoire collective reste incomplète tant qu’elle ne reconnaît pas le rôle des femmes.
Les archives, ce sont aussi des vies de femmes.
Listening to Women’s Stories
At the Departmental Archives of Gers, voices rise, fragile yet powerful.
They speak of resistance, fear, courage, and the quiet gestures of those who helped shape History, often without ever being written into it.
War is often said to be a man’s affair.
Yet in the shadows of the maquis, women were there too — couriers, guides, resistance fighters. Invisible in textbooks, but very much present in the memory of the land.
The project Ouvrir la voie #Gers breathes life back into these silent stories.
Created by the company La Langue Écarlate, directed by Hélène Mathon, in partnership with the Departmental Archives of Gers, it is part of a broader effort to reclaim the matrimoine — to make the feminine side of History heard.
Here, the artists become mediators between past and present, transforming archival material into sensitive sound narratives, somewhere between documentary and fiction.
These five portraits reveal both the strength and fragility of these women from Gers, their commitment, their humanity.
Listening to these voices is, in itself, a way of making the invisible visible.
At once intimate and universal, they resonate as living presences, reminding us that collective memory remains incomplete as long as it fails to recognize women’s roles.
Archives, too, hold women’s lives.