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Concert de Soul Splitter à XtremFest
Mon premier Xtremfest : le metalcore m’a mordu, et j’ai retrouvé mon punk bien-aimé
On dit qu’on n’oublie jamais sa première fois. Moi, c’était au XtremFest. Pas d’accréditation au crash barrières ? Tant pis : je me prendrai des coups. Le métal, ça ne se vit pas derrière un objectif, ça se prend pleine face, avec les coudes des voisins dans les côtes et un filet de bière tiède qui dégouline sur ton appareil photo… qui, soit dit en passant, a rendu l’âme sur le coup.
Soul Splitter, quatuor de Cannes, mais rien à voir avec le glamour de la Croisette. Ici, pas de tapis rouge : juste une cage en guise de ring, des breakdowns qui t’explosent le diaphragme et une énergie animale qui sent la poussière et la sueur rance. Les gars, agrippés aux barreaux comme des gorilles sous amphét’, balançaient des riffs aussi acérés qu’une tronçonneuse rouillée.
Ça pogote sec, ça tourne en circle pit comme si la gravité avait démissionné. Tu t’agrippes pour pas te faire happer par la marée humaine, et tu te prends des coups… mais des coups qui soignent. Parce que là-dedans, personne ne veut te blesser, on veut juste tout balancer : la rage contre le monde qui part en vrille, les factures qui s’empilent, les beaux parleurs aux slogans périmés, les coupeurs d’arbres et tueurs d’animaux sauvages.
Protégée par quelques anges gardiens tatoués, j’ai trouvé mon médicament miracle. Pas d’ordonnance, pas d’effets secondaires : juste 200 BPM dans le cœur, des cordes vocales en lambeaux et un sourire de psychopathe heureux.
Au XtremFest, l’esprit de grande famille n’est pas qu’un slogan : c’est une réalité.
Concert of Soul Splitter at Xtremfest
My First XtremFest: Metalcore Bit Me, and I Fell Back in Love with Punk
They say you never forget your first time. Mine was at XtremFest. No photo pit accreditation? So be it, metal isn’t meant to be experienced from behind a lens. It’s something you take full in the face, with your neighbors’ elbows in your ribs and a stream of warm beer dripping onto your camera… which, by the way, didn’t survive the night.
SOUL SPLITTER, a four-piece from Cannes, but worlds away from the glamour of the Croisette. No red carpet here: just a cage for a stage, breakdowns that smash your diaphragm, and an animal energy reeking of dust and stale sweat. The band clung to the bars like amphetamine-fueled gorillas, unleashing riffs as sharp as a rusted chainsaw.
In the pit, it was chaos. Circle pits opened and closed like black holes, gravity seemingly on strike. You grab onto something to avoid being swept away by the human tide, you take the hits… but these are the kind of blows that heal. Nobody’s here to hurt you. We’re here to let it all out: rage at a world spinning out of control, at the bills piling up, at smooth-talking opportunists peddling outdated slogans, at tree-cutters and killers of wild animals.
Shielded by a few tattooed guardian angels, I found my miracle cure. No prescription, no side effects: just 200 BPM in the heart, shredded vocal cords, and the grin of a happy psychopath.
At XtremFest, the spirit of family isn’t just a slogan, it’s a reality.