MANIFESTATION DU 1ER MAI – TOULOUSE
En ce 1er mai, les voix réunies dans les cortèges portaient une même volonté : défendre nos droits, refuser l’austérité, exiger des conditions de vie dignes, un travail respecté, des services publics solides, la protection sociale, les libertés, et un engagement pour la paix, ici comme ailleurs.
Vers la fin de la manifestation, j’ai aussi vu des amoureux.
Des femmes, des hommes qui aiment la France et veulent la préserver, la protéger.
J’ai vu certains aspirer à la paix, à plus de vert, plus de culture, à la liberté, aux droits fondamentaux.
Un esprit français : libre, créatif, solidaire, engagé.
J’ai lu les pancartes avec des essentiels : la retraite, la sécurité, la santé, l’éducation, la culture, …
Des revendications profondes, portées avec respect de l’autre et une compréhension sincère de ce qu’est la laïcité.
Ce message traversait les cortèges, porté par une multitude de visages, de voix, de pas rythmés.
Autour de moi, je n’ai vu aucune violence.
Une altercation isolée entre manifestants m’a été rapportée ; elle a été vite apaisée.
Au loin, quelques fumigènes — oui, ces images "dramatiques" que les médias affectionnent.
Parce que ça capte, ça frappe, ça performe.
Le spectaculaire stimule : il donne un angle facile à vendre à un public avide de sensations fortes.
Mais il efface les autres sens.
J’ai choisi un autre angle.
On montre ce qu’on choisit de voir.
Un reportage, c’est un cadrage, un point de vue, une intention.
Et ce qu’on raconte peut façonner l’opinion.
À Toulouse, j’ai parlé avec tous : les manifestants, les secouristes, les Gilets jaunes, les forces de l’ordre.
Parce qu’au fond, nous construisons tous la société.
Je me méfie des raccourcis : des accusations commodes, des récupérations politiques, des simplifications confortables.
Je refuse les manipulations, les débordements, les victimisations automatiques, les casseurs sans boussole.
Ce que j’ai vu, c’est aussi une vision partagée.
Des citoyens qui veillent à ce que la France ne bascule pas.
Qui défendent un art de vivre, une culture, un socle commun :
Le savoir-vivre, le savoir-être, le savoir-faire…
Les droits humains, la justice sociale, la dignité.
J’ai vu du muguet, des banderoles, des drapeaux — rouges, roses, oranges, jaunes, bleus, mauves, occitans…
Des chants, des mains levées, des mégaphones, des batucadas entraînantes.
Des artistes fragilisés par des coupes budgétaires, des injustices.
Des soignants à bout, des éducateurs et des forces de l’ordre exposés à la violence.
Des cortèges bigarrés, pacifiques, engagés — parfois intensément.
Des voix qui veulent être entendues.
MAY DAY PROTEST
On this May 1st, the voices gathered in the march shared a common will: to defend our rights, reject austerity, demand decent living conditions, dignified work, strong public services, social protection, freedoms, and a commitment to peace — here and elsewhere.
Toward the end of the demonstration, I also saw lovers.
Women and men who love France and want to preserve and protect it.
I saw people longing for peace, for more greenery, more culture, more freedom, and fundamental rights.
A French spirit: free, creative, supportive, committed.
I read signs calling for the essentials: pensions, safety, healthcare, education, culture...
Deep-rooted demands, carried with respect for others and a sincere understanding of secularism.
This message flowed through the march, borne by countless faces, voices, and steady footsteps.
Around me, I saw no violence.
I was told of one isolated altercation between protesters; it was quickly resolved.
In the distance, a few smoke flares — yes, those “dramatic” images the media loves.
Because they catch attention, they hit hard, they perform.
The spectacular sells: it offers an easy angle to a public hungry for intensity.
But it wipes out the other senses.
I chose a different perspective.
We show what we choose to see.
A report is a frame, a viewpoint, an intention.
And what we choose to tell can shape public opinion.
In Toulouse, I spoke with everyone: protesters, medics, Yellow Vests, law enforcement.
Because in the end, we all build society.
I’m wary of shortcuts: easy accusations, political recoveries, comfortable simplifications.
I reject manipulation, excesses, automatic victimization, aimless vandalism.
What I also witnessed was a shared vision.
Citizens watching over France, making sure it doesn’t tip over.
Defending a way of life, a culture, a common ground: savoir-vivre, savoir-être, savoir-faire...
Human rights, social justice, dignity.
I saw lily of the valley, banners, flags — red, pink, orange, yellow, blue, purple, Occitan...
Songs, raised hands, megaphones, uplifting batucadas.
Artists weakened by budget cuts and injustice.
Exhausted caregivers, educators and police officers exposed to violence.
Colorful, peaceful, committed crowds — sometimes intensely so.
Voices that demand to be heard.