La Corse de nouveau dans la rue contre l’emprise mafieuse
À Ajaccio, plusieurs centaines de personnes se sont de nouveau rassemblées pour dénoncer l’emprise croissante des réseaux criminels sur l’île. Le cortège, composé de citoyens, de familles, d’élus et de membres d’associations, a avancé depuis la gare derrière les grandes banderoles « Assassini, maffiosi, fora ! ». De nombreux portraits de Maxime Susini, militant assassiné en 2019, et de Pierre Alessandri, syndicaliste assassiné en 2025, étaient brandis par les manifestants, devenant les symboles visibles de la lutte contre les violences mafieuses.
L’atmosphère était empreinte de gravité et de détermination. Parmi les participants figurait Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, présent au milieu de la foule. La présence de nombreux enfants soulignait une volonté de transmettre cette mobilisation à la jeune génération, au-delà des clivages partisans.
Devant la préfecture, plusieurs prises de parole ont rythmé la mobilisation. Jean-Toussaint Plasenzotti, porte-parole du collectif antimafia Massimu Susini, a réaffirmé l’urgence de briser l’omerta, de renforcer les moyens d’enquête et de soutenir les acteurs économiques confrontés aux pressions criminelles.
À ce moment-là, le préfet de Corse, Éric Jalon, est sorti à la rencontre du collectif : un échange public et direct s’est tenu entre lui et Jean-Toussaint Plasenzotti, sous l’œil des médias présents, illustrant la tension et les attentes autour d’une réponse institutionnelle plus ferme.
La marche s’est achevée devant l’Assemblée de Corse, où les organisateurs ont appelé à maintenir la mobilisation dans les semaines à venir. Malgré une affluence plus réduite que lors du premier rassemblement, cette seconde manifestation confirme l’enracinement d’un mouvement citoyen déterminé à faire de la lutte contre la mafia un enjeu public durable.
Corsica Takes to the Streets Again Against Mafia Influence
In Ajaccio, several hundred people gathered once again to denounce the growing influence of criminal networks on the island. The march, composed of citizens, families, elected officials and members of various associations, moved from the train station behind large banners reading “Assassini, maffiosi, fora!”. Numerous portraits of Maxime Susini, an activist assassinated in 2019, and Pierre Alessandri, a union representative killed in 2025, were carried throughout the procession, becoming visible symbols of the fight against mafia violence.
The atmosphere was marked by gravity and determination. Among those present was Gilles Simeoni, President of the Executive Council of Corsica, walking within the crowd. The presence of many children highlighted a desire to transmit this civic mobilization to the younger generation, beyond political divisions.
In front of the prefecture, several speeches punctuated the demonstration. Jean-Toussaint Plasenzotti, spokesperson for the anti-mafia collective Massimu Susini, reiterated the urgent need to break the omertà, strengthen investigative resources and support economic actors facing criminal pressure.
At that moment, the Prefect of Corsica, Éric Jalon, came out to meet the collective. A public and direct exchange took place between him and Jean-Toussaint Plasenzotti, under the eyes of the gathered media — a rare scene that underscored both the tension and the expectations surrounding a stronger institutional response.
The march ended in front of the Corsican Assembly, where organizers called for continued mobilization in the coming weeks. Despite a smaller turnout than the first rally, this second demonstration confirms the consolidation of a civic movement determined to make the fight against mafia violence a lasting public priority.