Au Ghana, au coeur d'un enfer nommé Agbogbloshie
Situé à proximité du centre-ville de la capitale Ghanéene, le quartier d'Old Fadama, plus connu sous le nom d'Agbogbloshie, ressemble à s'y méprendre à un véritable enfer sur terre. Une étendue de plusieurs kilomètres carrés où viennent s'entasser des tonnes de déchets électroniques, derniers maillons d'une chaîne de production et de consommation qui puise sa richesse dans les pays les plus développés du monde, et notamment en Europe. Mais si sur le vieux continent ces appareils éléctroniques font le bonheur de millions de personnes, à Agbogbloshie, leurs présences sont plus que dangereuses pour la population locale. Une dangerosité lucrative malheureusement. En véritable lieu de recyclage pour ces appareils électroniques, dont la revente des batteries et de la ferraille alimente une économie parallèle mais néanmoins très fructueuse, des milliers de personnes vivent et travaillent chaque jour sur ce site et ses alentours. Exposés quotidiennement à la présence de fumées toxiques et de batteries usagés, les travailleurs de la décharge d'Agbogbloshie sont en première ligne face à ce danger silencieux mais dévastateur pour la santé. Vient s'ajouter à cela la pollution des sols et des eaux environnantes au site par des métaux lourds, des tonnes de déchets organiques ou autres microfibre plastique des appareils et des vêtements qui font de cet endroit, un des sites les plus pollués au monde.
In Ghana, a hell on earth called Agbogbloshie
Located near the city center of the Ghanaian capital, the Old Fadama district, better known as Agbogbloshie, looks like a real hell on earth. An area of ??several square kilometers where tons of electronic waste pile up, the last links in a chain of production and consumption which draws its wealth from the most developed countries in the world, and particularly in Europe. But if on the old continent these electronic devices bring happiness to millions of people, in Agbogbloshie, their presence is more than dangerous for the local population. A lucrative danger unfortunately. A real recycling place for these electronic devices, whose resale of batteries and scrap metal fuels a parallel but nevertheless very fruitful economy, thousands of people live and work every day on this site and its surroundings. Exposed daily to the presence of toxic fumes and used batteries, workers at the Agbogbloshie landfill are on the front line facing this silent but devastating health danger. Added to this is the pollution of the soil and water surrounding the site by heavy metals, tons of organic waste or other plastic microfibers from devices and clothing which make this place one of the most polluted sites in the world.