Afghanistan - Kaboul - Au pays de l'opium, la drogue est un fléau
Kaboul. Décembre 2021. Les joues souvent creuses, la tête baissée, par petits groupes accroupis ou déambulant seuls au milieu d'une rivière qui n'a de rivière que le nom, ils sont des centaines à errer ici, entre deux ponts, dans les faubourgs de la capitale afghane. La drogue, quelque soit sa forme, ils sont tous tombés dedans, parfois par hasard, souvent sans raison, ou plutôt sans savoir. Certains ont suivi de longues études et parlent un anglais presque parfait, d'autres sont nés et ont grandi dans la rue mais ici, il n'y a plus de classes sociales, seulement la même addiction, la même souffrance intérieure. À l'hôpital Avicenna de Kaboul, plus de 3500 patients sont traités pour leur addiction à la drogue. D'une capacité initiale de 1000 lits, cet hôpital a vu sa demande tripler depuis l'arrivée au pouvoir des Talibans. En effet, ces derniers ont fait de la lutte contre les addictions à la drogue une de leurs priorités et envoient sans cesse de nouveaux patients dans ce centre de réhabilitation. Le processus est long et douleureux, les séquelles restent à vie et bien souvent ils replongent un jour ou l'autre, n'atteignant jamais cette lumière au bout du tunnel qui leur offrirait des jours meilleurs.
Afghanistan - Kabul - In the land of opium, drugs are a scourge.
Kabul. December 2021. Cheeks often hollow, heads bowed, in small groups crouching or strolling alone in the middle of a river which has no river but the name, they are hundreds to wander here, between two bridges, in the suburbs of the Afghan capital. Drugs, whatever its form, they all fell into it, sometimes by chance, often without reason, or rather without knowing. Some have studied for a long time and speak almost perfect English, some were born and raised on the streets, but here there are no more social classes, only the same addiction, the same inner suffering. At Avicenna Hospital in Kabul, more than 3,500 patients are treated for drug addiction. With an original capacity of 1000 beds, this hospital has seen its demand tripled since the Talibans came to power. Indeed, Talibans have made the fight against drug addiction one of their priorities and are constantly sending new patients to this rehabilitation center. The process is long and painful, the aftereffects remain for life and very often they plunge again one day or another, never reaching that light at the end of the tunnel which will give them better days.