A portée de tir de l'armée azérie !
Ils s'appellent Carmen, Lara et Raphael. Ils habitent en Arménie à Goris, ville située à 254 kms au sud d'Erevan près de la frontalière de l'Azerbaïdjan. Du 12 au 14 septembre dernier, ils ont subi les bombardements des forces armées Azerbaïdjanaises sur leur ville. Ce nouvel affrontement s'inscrit dans le conflit que mènent ces deux ex-républiques soviétiques pour le contrôle du Haut-Karabakh, depuis les années 1990.
Près de deux mois après, les bombardements ont cessé mais la tension reste vive. En effet, la ligne de confrontation des armées arméniennes et azerbaïdjanaises se trouve à quelques kilomètres de là. Les azéris sont positionnés désormais sur le sol arménien et ont pris position sur les hauteurs de la ville, menaçant ainsi directement de leurs tirs les habitants de cette ville encaissée au milieu des montagnes.
Cette situation se répète aussi dans plusieurs villes, comme à Djermouk à 80 kms plus à l'ouest de Goris. Dans tous les cas, la population est résolue à résister et a rapidement réparé les dégâts causés par les bombardements en signe de détermination. Cette population est aussi résignée à combattre seule car malgré sa présence dans cette zone l'armée russe n'est pas intervenue lors de l'incursion azérie alors qu'elle détient une mission d'interposition entre les belligérants.
Armenia, two months after the Azeri attack.
Their names are Carmen, Lara and Raphael. They live in Armenia in Goris, a city located 254 km south of Yerevan near the border with Azerbaijan. From 12 to 14 September, they were bombed by the Azerbaijani armed forces on their town. This new confrontation is part of the conflict between the two former Soviet republics for the control of Nagorno-Karabakh since the 1990s.
Almost two months later, the bombing has stopped but the tension remains high. Indeed, the confrontation line between the Armenian and Azerbaijani armies is a few kilometres away. The Azeris are now positioned on Armenian soil and have taken up position on the heights of the town, thus directly threatening the inhabitants of this town in the middle of the mountains with their fire.
This situation is also repeated in several towns, such as Djermouk, 80 km west of Goris. In any case, the population is determined to resist and has quickly repaired the damage caused by the bombing as a sign of determination. This population is also resigned to fighting alone because, despite its presence in this area, the Russian army did not intervene during the Azeri incursion even though it has an interposition mission between the belligerents.