An Unending Sunday morning
Pendant le confinement lié au COVID 19, j ai parcouru Londres à vélo pour photographier des personnes trans et non binaires devant chez elles. An Unending Sunday morning (Une matinée de dimanche sans fin) est une documentation photographique de nos expériences uniques, de nos sentiments d isolement, de séparation et de lutte. Bien que le projet s inscrive dans le contexte de la pandémie mondiale, il s interroge aussi sur la façon dont ces émotions atemporelles existent en dehors de cette période particulière. Ces portraits en noir et blanc réalisés à la chambre, pris à l extérieur ou à proximité des domiciles, évoquent une réalité parallèle où ces rencontres auraient pu avoir lieu un dimanche matin calme – ou peut-être pas.
Entre janvier et avril 2021, j ai parcouru 600 kilomètres à vélo et photographié quarante cinq personnes. À chaque rencontre, au delà de la prise de vue, il y avait aussi un échange humain, des récits partagés, une attention portée à l autre. Le processus de création de cette série a été aussi important que son résultat : des échanges de mails à la traversée de la ville dans des conditions météo parfois difficiles, jusqu au développement des films dans ma cuisine. Ce projet a aussi été un espace de réflexion, un mécanisme d adaptation et un moyen de garder espoir malgré la crise sanitaire. Le titre vient de cette sensation étrange et continue du temps que nous avons vécu – où chaque jour semblait être une interminable matinée de dimanche.
An Unending Sunday morning
During the Covid-19 lockdown, I cycled to different parts of London to photograph trans and non-binary people outside of their homes. An unending Sunday morning is a photographic documentation of our unique experiences and feelings of isolation, separation and struggle. Although this project focuses on the effects of the global pandemic, I am interested in how these atemporal emotions exist outside of this specific period of time. The work could resemble a collection of spontaneous encounters with individuals who gaze at the lens outside or near their homes. Hence the large-format black and white photographs suggest a potential parallel reality, in which these portraits might or might not have been taken on a calm Sunday morning. Between January and April 2021, I cycled 600 kilometres and photographed forty-five people. With each meeting and photograph, I delved also into their stories and our shared experiences. The process of making these series was as significant as the results – from the email exchanges, to bike rides in challenging weather conditions, to the development of the films in my kitchen. The series also acted as a coping mechanism, a space for reflection and a way of remaining optimistic despite the challenges posed by the health crisis. The title of the project comes from this continuous and peculiar sense of time developed as a result of the pandemic – where each day of the week feels like a “never-ending Sunday morning”.