Pour accéder à la série en entier, vous devez vous logger ou demander un compte Hans Lucas en cliquant ici.
ANOTHER NIGHT IN REPUBLIQUE
Lors de la
"Nuit de la Solidarité" organisée par la mairie de Paris, le
Collectif Réquisitions, regroupement d'associations dont
Utopia 56 et le
DAL pour les plus emblématiques, oeuvre pour la visibilisation des publics les plus précaires.
Le collectif installe près de 500 tentes place de la République. Suite à la sinistre nuit de novembre où les exilés s'étaient vus chassés avec violence par les CRS et la BAC, cette fois-ci, la préfecture de police n'interviendra pas.
Se révèle alors à nous une réalité tout aussi violente: environ 150 familles, femmes et enfants, investissent les tentes. Obligées de recourir au 115 pour se voir proposer une solution d'hébergement, ces familles se retrouvent ballotées quotidiennement d'un axe de la banlieue parisienne à l'autre, sans espoir de se stabiliser quelque-part ni de voir leurs démarches administratives évoluer. Exemple commun: sans adresse, comment accéder à un rendez-vous à la PMI? Comment maintenir à jour le carnet vaccinal des enfants? Comment les inscrire à l'école? Comment formuler une demande de logement? Comment accéder à ses droits et faire une demande de régularisation?
Après de longues heures de négociation avec la mairie de Paris, le collectif obtiendra une
promesse de solutions de relogement pérennes pour toutes les personnes campant cette nuit sur la place.
Apparaissent alors des bus affrétés par la ville qui emmèneront les bénéficiaires épuisé.e.s soit vers des gymnases, soit vers des hôtels.
Paris, nuit du 25 mars 2021.
SOLIDARITY NIGHT IN REPUBLIQUE
During the
"Night of Solidarity" organised by the Paris City Hall, the
Requisitions Collective, a group of associations including
Utopia 56 and the
DAL, works to make the most precarious populations visible.
The collective is setting up nearly 500 tents on Place de la République. Following the dreadful night of November when the exiles were violently chased away by the CRS and the Bac, this time the police prefecture did not intervene.
The reality appears to be just as violent: around 150 families, women and children, are in the tents. Forced to call 115 to be offered shelter, these families find themselves shuffled daily from one axis of the Paris suburbs to another, with no hope of settling down anywhere or of seeing their administrative procedures evolve. A common example: without an address, how can they get an appointment with a maternal and child protection center? How can they keep their children's vaccination certificates up to date? How to register them at school? How to apply for housing? How do you access your rights and apply for regularization?
After long hours of negotiation with the Paris City Council, the collective obtained the promise of long-term rehousing solutions for all the people camping on the square that night. Buses chartered by the city then appeared and took the exhausted beneficiaries either to gymnasiums or to hotels.
Paris, 25 March 2021.