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A LAST NIGHT IN SAINT-DENIS
La préfecture de police a programmé l'expulsion du campement installé au pied du Stade de France.
Depuis trois mois, ce sont presque 3000 hommes, femmes et enfants qui survivent sous cette bretelle d'autoroute. Originaires d'Afghanistan, du Soudan, Ethiopie ou Erythrée, ils attendent une "mise à l'abri".
Entre espoir et appréhension, les exilé.e.s n'ont pas dormi durant cette dernière nuit à Saint-Denis.
Pour rappel, ces campements, quelle que soit leur taille, sont la conséquence de l'incurie des pouvoirs publics depuis des années.
Des centaines de bénévoles anonymes assurent la mission de l'Etat et gèrent sans relâche l'urgence humanitaire (distribution de nourriture, vêtements, couvertures, tentes, signalement et mise à l'abri temporaire de mineurs isolés, orientation vers les services de santé ou permanences juridiques pour assurer le respect des droits fondamentaux de la personne humaine et exilée, cours d'alphabétisation...)
En France, le passage par des campements dits «sauvages» est quasi-obligatoire à la personne exilée en tout premier lieu pour éviter les rafles, puis pour espérer la protection à laquelle elle a droit et sa "mise à l'abri" par l'Etat.
En d'autres termes, notre pays ne propose pas de politique d'accueil des personnes exilées.
Ce 17 novembre 2020, près de 500 d'entre eux ne recevront pas de proposition d'hébergement et seront ainsi condamnés à errer jusqu'à une prochaine évacuation.
A LAST NIGHT IN SAINT-DENIS
The Prefecture of Police has programmed the eviction of the camp set up at the foot of the Stade de France at dawn.
For the past three months, almost 3000 men, women and children have survived under this motorway slip road. Exiled from Afghanistan, Sudan, Ethiopia or Eritrea, they are waiting for a "shelter". One last night in Saint-Denis where no one has slept.
Stade de France, Saint-Denis, 17 November 2020.