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WANT TO FREE
Dans un contexte sécuritaire où les manifestations sont interdites en Algérie depuis 2001, le 22 février 2019 a vu naître un mouvement social d'ampleur inédite. La population s'oppose à la candidature de Bouteflika et demande l'application de l'article 102 de la Constitution.
50% de la population algérienne a moins de 25 ans. Avoir 20 ans en Algérie, c'est avoir l'âge du mandat de Bouteflika.
Sous-estimée, la jeunesse est le moteur de la contestation. Celle qu'on disait mal éduquée, coincée dans un pays sans perspective, les étudiantes et étudiants, les chômeurs, diplômés ou pas, ceux qu'on nomme les "hateyst", ceux qu'on destine à venir gonfler les rangs de l'émigration ou encore du "harrag", celle-là même qu'on qualifie de "jeunesse perdue" emmène le pays vers une seconde République.
Déjouant tour à tour les manoeuvres d'un pouvoir qui voudrait voir le mouvement dégénérer en violence, les menaces d'un gouvernement qui agite le spectre de la guerre civile en évoquant la décennie noire, le chaos Syrien ou le cas de la Lybie, en s'affranchissant de l'opinion publique internationale (occidentale) qui s'émeut d'un éventuel accès au pouvoir des islamistes, le peuple s'est libéré de la peur et des fatalismes.
Le pacifisme des Algériens est exemplaire.
Pour point d'orgue la marche du 15 mars a rassemblé plus de 2 millions de personnes à Alger, du jamais vu depuis l'Indépendance.
En faisant preuve de civisme, d'éducation, de créativité, de culture et avec une formidable énergie, la jeunesse a amorcé la marche du pays vers sa décennie blanche.
Focus sur Alger "la blanche".
WANT TO FREE
In a security context where demonstrations have been banned in Algeria since 2001, on 22 February 2019 a social movement of unprecedented scale was born. The population opposes Bouteflika's candidacy and demands the application of Article 102 of the Constitution.
50% of the Algerian population is under 25 years of age. To be 20 years old in Algeria is to be the age of Bouteflika's mandate.
Underestimated, youth is the driving force behind contestation. Students, unemployed people, graduates or not, those called "hateyst", those who are destined to inflate with emigration or even "harrag", those who are even called "lost youth", are taking the country to a second Republic.
By alternating between the provocations and gross manipulations of a power that would like to see the movement turn violent, the threats of a government that stirs up the spectre of civil war by evoking the black decade, Syrian chaos or the case of Libya, by freeing itself from international (Western) public opinion that is moved by a possible access to power by Islamists, the Algerian people have freed themselves from fear and fatalisms.
The pacifism of Algerians is exemplary.
The highlight of the March 15 march was the gathering of more than 2 million people in Algiers, the first since Independence.
By demonstrating civic-mindedness, education, creativity, creativity, culture and with tremendous energy, youth are undoubtedly making history and leading the country into a white decade.
Focus on Algiers.