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La lutte
Depuis le premier novembre 2017, la société H.Reinier, filiale du groupe Onet (1 milliard 800 millions de chiffre d'affaire en 2016) a remporté l'appel d'offres émis par la SNCF. Le contrat prévoit l'entrée en vigueur d'une clause de mobilité qui a mis le feu aux poudres.
84 salariés de la société assurant le nettoyage des gares franciliennes sont alors entrés en grève. Ils demandent la suppression de cette clause, ainsi que l'augmentation de leur panier repas, désirant passer de 1,90€ à 4€ par repas, le maintien des effectifs prévus à la baisse par le nouveau prestataire et la revalorisation de leur prime vacances.
En réaction la SNCF a convoqué 9 employés en vue de les licencier. Leur procès se déroulera le 12 décembre à 15h au Tribunal Administratif de Montreuil.
Les grévistes demandent également l'abandon des poursuites à l'encontre de leurs collègues.
Onet et la SNCF restent sourds aux revendications des salariés. Combien de temps la grève peut-elle encore durer? Quelle en sera l'issue pour les salariés?
Deuxième semaine de décembre à Saint-Denis au petit matin. Les grévistes m'accueillent les yeux tirés. Fatigue et lassitude se lisent sur leurs visages. Détermination également. Ils occupent un local mis à disposition par des employés de la gare. 44ème jour sans salaire. 44ème jour de présence dans ce local, de 8h à 22h puis la nuit durant pour certains, par roulement, pour assurer le piquet de grève.
Au-delà du simple conflit entre les employés et leur société, il est bien question de la condition "ouvrière" contemporaine, des abus de la sous-traitance et d'une lutte exemplaire des plus modestes contre le démantèlement annoncé du droit du travail.
La lutte
Since 1 November 2017, H.Reinier, a subsidiary of the Onet group (turnover of 1.8 billion in 2016) has won the call to tender issued by SNCF. The contract provides for the entry into force of a mobility clause which has set fire.
84 employees of the company responsible for cleaning stations in the Paris Region went on strike. They are asking for this clause to be removed, as well as for their meal basket to be increased from €1.90 to €4 per meal, for the new service provider to keep the number of staff on a downward trend and for their holiday bonus to be increased.
In reaction, SNCF summoned 9 employees to dismiss them. Their trial will take place on December 12 at 3pm at the Montreuil Administrative Court.
The strikers are also calling for the dismissal of the charges against their colleagues.
Onet and SNCF remain deaf to employees' demands. How much longer can the strike last? What will be the outcome for employees?
Second week of December in Saint-Denis in the early morning. The strikers welcome me with little eyes. Fatigue and weariness can be seen on their faces. Determination too. They occupy a room provided by employees of the station. 44th day without pay. 44th day of presence in this premises, from 8am to 10pm then during the night for some, by rotation, to ensure the picket line.
Beyond the simple conflict between the employees and their company, it is indeed a question of the contemporary "workers" condition, the abuses of subcontracting and an exemplary fight of the most modest against the announced dismantling of labour law.