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IN MEMORIAM
Ali Ziri, Curtis Robertin, Amadou Koumé, Zyed Benna, Bouna Traoré, Abdoulaye Camara, Lamine Dieng, Wissam el Yamni, Rémi Fraisse, Adama Traoré...
Ils sont entre 25 et 30 à mourir tous les ans entre les mains des forces de l'ordre en France. Ce chiffre ne prend pas en compte les blessés et mutilés. Il n'existe d'ailleurs pas de statistique officielle émanant d'un observatoire indépendant qui permette d'établir en toute transparence la réalité des faits, ce que déplorent les familles et proches de victimes.
Les policiers impliqués dans ces décès semblent évoluer dans un climat d'impunité; ils sont peu inquiétés par la justice et ne sont pas suspendus de leur fonction durant leur instruction, si elle a lieu.
Minoritaires dans la population française, les personnes issues de l'immigration post-coloniale sont sur-représentées parmi les victimes.
Ces décès suite à violences policières ont pour point commun qu'ils impactent au-delà du simple cercle familial, que par leur dimension raciste et le jeune âge des victimes souvent, de nombreuses personnes se sentent affectées.
Les techniques violentes employées par la police étaient jusqu'à peu réservées aux quartiers discriminés situés en périphérie des grands centres urbains.
Fait nouveau, ces mêmes violences ont été éprouvées par des catégories de population qui en avaient moins l'habitude : printemps 2016, lors des manifestations anti-loi travail, employés, étudiants, retraités de tout le territoire mobilisés et présents dans les cortèges ont été témoins de violences policières à leurs dépens, zadistes et les Gilets Jaunes depuis un an. Les centre villes ne sont plus épargnés.
De fait, partie de la société civile semble plus sensibilisée sur la violence institutionnelle et est prête à entendre la lutte des familles de victimes.
Ces dernières se fédèrent autour de notions de vérité, de justice et ont toutes le même mot d'ordre :
"No Justice No Peace."
IN MEMORIAM
According to the collective Urgence Notre Police assassine (Emergency Our Police Murders) they are between 12 and 15 to die every year in the hands of law enforcement in France. These statistics do not take into account the wounded persons and mutilated ones. There is moreover no official statistics edited by an independent observatory which allows to establish the facts with full transparency, which is deplored by the families and relatives of victims.
The police officers involved in these deaths appear to be in a climate of impunity; they are little troubled by justice and are not suspended from their duties during their judicial investigation, if any.
As a minority in the French population, persons of former immigrant and post-colonial background are over-represented among the victims.
These deaths have in common that they impact beyond the family circle, because of the mostly young age of people impacted and due to their racist dimension, so that many people feel affected.
The violent techniques used by the police were until recently reserved for (un)popular suburbs.
In a new development, the same violence has been experienced by categories of the population that were less used to it, inside town centers: demonstrators, young or old aged.
As a result, civil society seems to be more aware of police excesses and is ready to hear the struggle of the victims' families.
The latter federate around notions of truth and justice and all have the same guiding principle:
"No Justice No Peace."