Dos au Vide
Le début du mois de Janvier, à Arequipa, dans le sud-Pérou, annonce avec la nouvelle année l'arrivée de la saison des pluies.
Ville couverte et voile cotonneux, c'est seulement lorsque le duvet se laisse percer que, levant la tête, on réalise que la seconde agglomération du Pérou est une ville cernée de sommets.
Dès lors, on prend de l'altitude, les yeux en l'air sur la noblesse des cimes.
Aux pieds des volcans Chachani, Misti et Pichu-Pichu, proche du touristique Canyon de Colca, Arequipa oriente, à l'inverse des villes côtières du pays, son identité et son rayonnement vers ses sommets volcaniques et sa nature montagnarde brute.
Avec des sites naturels accessibles à quelques dizaines de minutes d'un centre-ville perché à 2.300m d'altitude, il serait tentant de croire que l'on a alors affaire à une population, à l'image des Alpins et Pyrénéens français, résolument tournée vers la nature et ses activités, et que les grimpeurs et alpinistes seraient légion dans les rues de la "ville blanche".
Pourtant, peu sont les Aréquipéniens qui connaissent seulement l'existence des sites d'escalade de Los Burros (1h de marche du centre), de Sillarcito (20min) ou encore des salles de grimpe du Centro Cultural de la Montaña (Yanahuara) ou du Mono Blanco (centre-ville).
A Arequipa, l'escalade est un tout petit monde, dans lequel se croisent pionniers de la discipline, professionnels de la grimpe, amateurs de roche, péruviens et expatriés.
Vocation, passion, connexion avec la nature, biais thérapeutique, ? à chacun le loisir de chanter son propre "opéra vertical".
Du reste, un objectif : gravir ce mètre de plus, ce sommet à atteindre qui, prise après prise, saura mettre un terme à cette avancée verticale, face à la roche, dos au vide.
Back to the Void
The beginning of January, in Arequipa, in the south of Peru, announces with the new year the arrival of the rainy season.
Covered city and cottony veil, it is only when the down lets itself pierce that, raising the head, we realize that the second agglomeration of Peru is a city surrounded by summits.
From then on, we take altitude, the eyes in the air on the nobility of the heights.
At the feet of the volcanoes Chachani, Misti and Pichu-Pichu, close to the touristic Canyon of Colca, Arequipa directs, contrary to the coastal cities of the country, its identity and its brilliance towards its volcanic summits and its wild mountainous nature.
With natural sites accessible within a few minutes from a city center situated at an altitude of 2,300 meters, it would be tempting to believe that we are dealing with a population, like the French Alpines and Pyrenees, resolutely turned towards nature and its activities, and that climbers and mountaineers would be plentiful in the streets of the "white city".
However, few Arequipenians know about the existence of the climbing sites of Los Burros (1h walk from the center), Sillarcito (20min) or the climbing halls of the Centro Cultural de la Montaña (Yanahuara) or the Mono Blanco (downtown).
In Arequipa, climbing is a very small world, where pioneers of the discipline, climbing professionals, rock lovers, Peruvians and expatriates meet.
Vocation, passion, connection with nature, therapeutic approach, ... to each one the leisure to sing its own "vertical opera".
Besides, one objective: to climb this meter more, this summit to reach which, catch after catch, will know how to put an end to this vertical advance, in front of the rock, back to the void.