La Cité Radieuse
Cinquante ans après la mort de l'architecte Le Corbusier : La Cité Radieuse
L'Unité d'Habitation de Marseille créée par l'architecte Le Corbusier et que les Marseillais appelaient autrefois la "maison du fada" reste, aujourd'hui encore, plus actuelle que nombre d'édifices alentour.
Peu de construction ont soulevé, dès leurs origines, autant de réactions positives et négatives. Disons à ce propos que les idées neuves sont difficilement acceptées sans susciter de polémiques. Et c'est unes des grandes vertus de la Cité Radieuse que d'apporter la preuve que pour tenter de changer les choses il faut accepter d'affronter les peurs que ces changements produisent dans la société.
La Cité Radieuse reste un superbe bâtiment indifférent au temps et aux modes, produit d'une longue réflexion et dont l'originalité coupe le souffle au premier coup d'oeil. Il a été beaucoup imité par des architectes qui s'en sont inspiré en surface, sans prendre en compte sa substance même.
L'Unité n'a pas apporté de solution définitive au problème du logement mais elle nous a enseigné beaucoup. Disons déjà que s'il y en avait eu plusieurs de construites autour de la Cité Radieuse, le paysage aurait été monotone, comme pour tout ce qui est répétitif.
La terrasse sur le toi est un vrai cadeau pour le 1600 résidents. On peut aller d'une façade principale à l'autre. Ces deux façades s'imposent sur le reste du bâtiment par leur longueur et parce qu'elles partagent le panorama en deux éléments distincts: la mer et la montagne. L'oeil aime à passer d'une vision a l'autre. Vu depuis cette hauteur et dans cet espace, le bleu de la Méditerranée devient certains jours envoutant de par sa force hypnotique. Lorsque l'on regarde l'autre coté, on est d'abord frappé par un amas de constructions nettement moins esthétiques. Passé ce choc, on peut enfin apprécier l'extension de la ville et les montagnes en arrière.
La façade, bien que en bon état, aurait besoin de quelques «retouches de maquillage» par endroits. Certaines zones écaillées donnent l'impression d'´être rongées par les mites. Disons encore, qu'á l'intérieur du bâtiment, les circulations internes, bien que larges, donnent envie de gagner rapidement la sortie. Le manque de lumière naturelle étouffe comme dans le métro. Aux heures des repas, les couloirs sont envahis par des odeurs variées de cuisine.
Le dessous du bâtiment se présente de son côté comme le ventre de l'édifice. En fin de journée de travail, il est envahi par des scooters. Le parc qui entoure le bâtiment procure une sensation de bien-étre aux habitants de l'immeuble comme aux passants. Tout a été pensé par Le Corbusier. Il n'y a pas d'espace mort, les espaces commun ont tous une utilité.
Avec l'Unité d'habitation, Le Corbusier a accepté un défi mais il n'a pas réussi à répondre à toutes les attentes du départ. Il a crée la Cité Radieuse avec la volonté d'humaniser la ville et, par la m´me, la société. Mais une architecture nouvelle et à vocation universelle ne suffit pas pour changer la société. L'architecte a bien essayé de normaliser les façons de vivre par le biais d'un langage architectonique, mais, penser un monde encore plus standardisé qu'il ne l'est aujourd'hui ne paraît plus guère attractif.
La plus grande défaite de ce bâtiment est qu'il probablement devenu un bâtiment à la mode pour de «bobos» convaincus du privilège de vivre ici et qui le montrent bien.
Quoi qu'il en soit, l'Unité d'Habitation du Corbusier reste un pilier de l'histoire de l'architecture moderne.
La Cité Radieuse
Cinquante ans après la mort de l'architecte Le Corbusier : La Cité Radieuse
L'Unité d'Habitation de Marseille créée par l'architecte Le Corbusier et que les Marseillais appelaient autrefois la "maison du fada" reste, aujourd'hui encore, plus actuelle que nombre d'édifices alentour.
Peu de construction ont soulevé, dès leurs origines, autant de réactions positives et négatives. Disons à ce propos que les idées neuves sont difficilement acceptées sans susciter de polémiques. Et c'est unes des grandes vertus de la Cité Radieuse que d'apporter la preuve que pour tenter de changer les choses il faut accepter d'affronter les peurs que ces changements produisent dans la société.
La Cité Radieuse reste un superbe bâtiment indifférent au temps et aux modes, produit d'une longue réflexion et dont l'originalité coupe le souffle au premier coup d'oeil. Il a été beaucoup imité par des architectes qui s'en sont inspiré en surface, sans prendre en compte sa substance même.
L'Unité n'a pas apporté de solution définitive au problème du logement mais elle nous a enseigné beaucoup. Disons déjà que s'il y en avait eu plusieurs de construites autour de la Cité Radieuse, le paysage aurait été monotone, comme pour tout ce qui est répétitif.
La terrasse sur le toi est un vrai cadeau pour le 1600 résidents. On peut aller d'une façade principale à l'autre. Ces deux façades s'imposent sur le reste du bâtiment par leur longueur et parce qu'elles partagent le panorama en deux éléments distincts: la mer et la montagne. L'oeil aime à passer d'une vision a l'autre. Vu depuis cette hauteur et dans cet espace, le bleu de la Méditerranée devient certains jours envoutant de par sa force hypnotique. Lorsque l'on regarde l'autre coté, on est d'abord frappé par un amas de constructions nettement moins esthétiques. Passé ce choc, on peut enfin apprécier l'extension de la ville et les montagnes en arrière.
La façade, bien que en bon état, aurait besoin de quelques «retouches de maquillage» par endroits. Certaines zones écaillées donnent l'impression d'´être rongées par les mites. Disons encore, qu'á l'intérieur du bâtiment, les circulations internes, bien que larges, donnent envie de gagner rapidement la sortie. Le manque de lumière naturelle étouffe comme dans le métro. Aux heures des repas, les couloirs sont envahis par des odeurs variées de cuisine.
Le dessous du bâtiment se présente de son côté comme le ventre de l'édifice. En fin de journée de travail, il est envahi par des scooters. Le parc qui entoure le bâtiment procure une sensation de bien-étre aux habitants de l'immeuble comme aux passants. Tout a été pensé par Le Corbusier. Il n'y a pas d'espace mort, les espaces commun ont tous une utilité.
Avec l'Unité d'habitation, Le Corbusier a accepté un défi mais il n'a pas réussi à répondre à toutes les attentes du départ. Il a crée la Cité Radieuse avec la volonté d'humaniser la ville et, par la m´me, la société. Mais une architecture nouvelle et à vocation universelle ne suffit pas pour changer la société. L'architecte a bien essayé de normaliser les façons de vivre par le biais d'un langage architectonique, mais, penser un monde encore plus standardisé qu'il ne l'est aujourd'hui ne paraît plus guère attractif.
La plus grande défaite de ce bâtiment est qu'il probablement devenu un bâtiment à la mode pour de «bobos» convaincus du privilège de vivre ici et qui le montrent bien.
Quoi qu'il en soit, l'Unité d'Habitation du Corbusier reste un pilier de l'histoire de l'architecture moderne.