Fugacité d'un confinement rural
5H20. 3 novembre. Le second confinement a débuté il y a 5 jours. La litanie des insomnies et des réveils trop matinaux. Les lectures qui s'enchaînent, les pages qui se tournent. Ne pas réussir à se recoucher. Alors, réfléchir. Lors du premier confinement, avoir abandonné son appareil, ne pas avoir documenté ce quotidien bouleversé. S'en vouloir. Choisir de se lever, saisir son boîtier et déclencher.
Éphéméride des moments du quotidien, répétitifs ou non, ces photographies instantanées sont sans prétention. Sobres, elles reflètent une vie au jour le jour dans un environnement rural.
Essayer de rompre le cocon qui se forme petit à petit, rompre avec une certaine mélancolie présente. Photographier ce qu'on ne pensait jamais prendre en photo. Prendre le temps, se réinventer un quotidien. Ne plus se cantonner à un style de photos, mais laisser libre cours à ses envies, ses pulsions.
Fugacity of a rural confinement
5H20. November 3rd. The second containment started 5 days ago. The litany of insomnia and waking up too early in the morning. The readings that follow one another, the pages that turn. Not being able to go back to bed. Then, to think. During the first confinement, having abandoned your device, not having documented this upset daily life. Blaming oneself. Choosing to get up, grabbing his camera and triggering.
Ephemeris of everyday moments, repetitive or not, these snapshots are unpretentious. Sober, they reflect a day-to-day life in a rural environment.
Trying to break the cocoon that forms little by little, breaking with a certain present melancholy. Photographing what you never thought you would take a picture of. To take time, to reinvent a daily life. No longer confine yourself to a style of photography, but give free rein to your desires, your impulses.