Koyasan, la montagne sacrée
Classé au patrimoine mondial de l'UNESCO parmi les « sites sacrés et chemins de pèlerinages de monts de Kii», les sentiers du mont
Koya sont arpentés chaque année par des voyageurs en quête de sérenité. Cependant, atteindre le Koya san se mérite. En trains ou en voiture, rejoindre le sanctuaire principal prend du temps. Après avoir zigzagué sur les routes montagneuses de la pèninsule , le sommet est proche. Puis, une porte gigantesque apparaît au détour d'un virage. Haute de 25m c'est la porte Daimon. A ses côtés, les statues des divinités, gardiennes des lieux.
Le mont est habité par 117 temples qui s'étalent sur plusieurs kilomètres. En plein automne japonais, les érables illuminent de leurs feuilles d'un rouge vif les sentiers pédestres. A la fin de l'un d'entre eux, se trouve une grande place entourée de plusieurs bâtisses. C'est une première halte dans le complexe le plus sacré du mont Koya ; le Danjo Garan et sa pagode Konpon Daito. Plusieurs voyageurs pantois font face à la pagode à deux toits, d'autres y pénètre respectueusement après s'être déchaussés. A l'intérieur, le silence y est presque oppressant. Personne ne parle, tous regardent. Les murs sont ornés d'illustrations de Bouddha assemblés en forme de mandala. Sur le mont Koya, on ne sait jamais vraiment
dans quelle direction porter son regard. Pour rejoindre l'entrée principale du cimetière, il faut longer un sentier où de part et d'autre se succede échoppes attrayantes, spécialités et artisanat local, des shukubo ( chambre d'hotes ) et bien évidemment des multiples temples
et sanctuaires. Et puis, au bout de la route, un autre monde apparaît.
Séparé par la traversée du pont Ichi no Hashi, le plus grand cimetière de l'archipel commence à peine à se dévoiler. Certains s'inclinent avant de traverser le pont afin d'honorer Kobo Daishi, le fondateur du bouddhisme ésotérique shingon vénéré à Koyasan. Le pont marque le point de départ d'un long chemin de 2km menant au mausolée du père du bouddhisme ésotérique nippon. L'atmosphère y est tout autre, l'air plus frais. Le soleil moins présent perce de-ci de-là à travers les branches de cèdres plusieurs fois centenaires. Un halo de lumière quasi-divine tombe sur certains monuments mortuaires.
Koyasan, the sacred mountain
Classified as a UNESCO World Heritage Site among the "Sacred Sites and Pilgrimage Routes of the Kii Mountains", the paths of the Mount
Koya are surveyed every year by travellers in search of serenity. However, reaching Koya san is well deserved. By train or car, reaching the main shrine takes time. After zigzagging on the mountainous roads of the peninsula, the summit is close. Then, a gigantic gate appears at the bend in the road. 25m high it is the Daimon gate. Beside it, statues of the deities, guardians of the place.
The mountain is inhabited by 117 temples spread over several kilometers. In the middle of the Japanese autumn, the maple trees illuminate the footpaths with their bright red leaves. At the end of one of them is a large square surrounded by several buildings. It is a first stop in the most sacred complex of Mount Koya; the Danjo Garan and its Konpon Daito pagoda. Many travellers from all over the world face the two-roofed pagoda, while others respectfully enter it after taking off their shoes. Inside, the silence is almost oppressive. No one speaks, everyone is watching. The walls are decorated with Buddha's illustrations assembled in the form of a mandala. On Mount Koya, you never really know
in which direction to look. To reach the main entrance of the cemetery, it is necessary to walk along a path where on both sides there are attractive shops, specialties and local crafts, shukubo (bed and breakfast) and of course many temples.
and sanctuaries. And then, at the end of the road, another world appears.
Separated by the Ichi no Hashi bridge crossing, the archipelago's largest graveyard is just beginning to reveal itself. Some bow before crossing the bridge to honour Kobo Daishi, the founder of esoteric Shingon Buddhism revered in Koyasan. The bridge marks the starting point of a 2km long path leading to the mausoleum of the father of Japanese esoteric Buddhism. The atmosphere there is quite different, the air is fresher. The sun, less present, pierces here and there through the branches of cedar trees that are several hundred years old. A halo of almost divine light falls on some of the memorials.