Pour accéder à la série en entier, vous devez vous logger ou demander un compte Hans Lucas en cliquant ici.
Moi Aziz, coiffeur pour migrants
Il rejoindra d'abord l'Iran. Mais là, plutôt que d'étudier comme il l'aurait souhaité, il doit travailler. Départ pour la Turquie. Là, un passeur lui réclame 300 euros, qu'il n'a pas. « On va te couper deux doigts, tu vas comprendre », le menace-t-il. Finalement, il travaillera pour les passeurs plusieurs mois. Avec trois autres migrants, il confectionne des vestes en cuir que les Turcs vendaient aux Russes. Il aide les passeurs et réussi à rejoindre une île grecque en bateau pneumatique. Il rejoint Patras, là-bas, "ça grouille de gens qui me ressemblent, c'est la "jungle", tu trouves de tout". Dans le camion, ils s'entassent à une quarantaine, un trajet de 14 heures. Puis Rome, le train et La France. L'association France Terre d'Asile l'aidera, alors qu'il dormait square Villemin, du côté de la gare de l'Est. Dans le foyer pour mineur près de Montauban, il se fait une seconde famille avec les éducateurs. Il décide en une seconde de son avenir : devenir coiffeur. CAP, puis salarié dans un salon à Montmartre. Là, dehors, les migrants, les SDF ne le laissent pas indifférent. Il met ciseaux et mousse à raser dans un sac à dos et coiffe dans la rue. "C'est important d'être bien coiffé, on se sent mieux, plus léger. Je le sais, je l'ai vécu", dit-il.
Me Aziz, barber for migrants
It will first reach Iran. But there, instead of studying as he would have liked, he has to work. Departure for Turkey. There, a smuggler asks him for 300 euros, which he doesn't have. "They're going to cut off two of your fingers, you'll understand," he threatens. In the end, he will work for the smugglers for several months. With three other migrants, he made leather jackets that the Turks sold to the Russians. He helps the smugglers and manages to reach a Greek island by inflatable boat. He goes to Patras, over there, "it's full of people who look like me, it's the "jungle", you can find everything". In the lorry, they pile up at about forty, a 14-hour journey. Then Rome, the train and La France. The association France Terre d'Asile will help him, while he was sleeping in square Villemin, on the side of the East station. In the home for minors near Montauban, he made a second family with the educators. In a second, he decides his future: to become a hairdresser. CAP, then a salaried employee in a salon in Montmartre. There, outside, migrants and homeless people do not leave him indifferent. He puts scissors and shaving foam in a backpack and does his hair in the street. "It's important to have good hair, you feel better, lighter. I know it, I've experienced it," he says.