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La désobéissance civile
Les manifestants non-violents lors du Sommet de l'OTAN c'étaient eux. L'occupation des locaux de Numéricâble dans le but d'aider les salariés grévistes de l'entreprise, eux aussi. Eux encore à la sortie du métro Richelieu-Drouot, Paris, barbouillant des panneaux publicitaires sur lesquels on peut lire, aujourd'hui, "légitime réponse" ou encore "intoxication publicitaire", la manifestation au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, pour la modification de la loi LRU, les pique-niques dans les grandes surfaces, dénonçant les marges de la grande distribution et les clowns qui ont perturbé le dernier G8 eux à nouveau.
Né de plusieurs organisations pacifistes et écologiques, les Désobéissants se définissent comme un groupe de volontaires et d'activistes, faucheurs d'OGM, démonteurs de panneaux publicitaires, clowns et altermondialistes.
Dans le but de défendre des causes qu'ils estiment justes, ils mènent des actions directes non-violentes, qui vont parfois à la limite de la légalité, jouant, entre autre, avec les "zones grises", renouant, ainsi avec une culture de la désobéissance civile et civique.
Ils expriment ainsi leur refus radical et ludique aux politiques avec lesquelles ils se trouvent en désaccord.
Pour renforcer ces luttes, et dans le soucis de répondre à une nouvelle génération de militants, qui ne se retrouve plus dans les modes traditionnels de mobilisation (pétitions, manifestations), le collectif des "Désobéissants" organise des stages de formation, dans une ambiance bon enfant, un peu partout en France, chaque mois.
Dans ces stages, on apprend à réduire la violence, à décider ensemble, à élaborer un projet d'action de A à Z, à travailler avec les médias, à utiliser l'humour, à connaître ses droits, à s'approprier des techniques corporelles, pour bloquer, occuper, faire durer une action, retarder l'intervention de l'adversaire. Ces formations prennent la forme d'ateliers théoriques et de mise en situation.
"Nous sommes un certains nombre de personnes à penser qu'il est aujourd'hui nécessaire, non seulement, de désobéir à des politiques qui sont de plus en plus inhumaines, qui sont destructrices de nos droits sociaux, qui sont destructrices de l'environnement et pour désobéir de se former et d'utiliser des outils de la non-violence active, c'est-à-dire de sortir un peu des simples mobilisations, manifestations, pétitions classiques et de passer à quelque chose de plus fort, des occupations, des interpellations plus vigoureuses mais non-violentes".
(Xavier Renou, porte parole du collectif "Les Désobéissants".
La désobéissance civile
They were the non-violent demonstrators at the NATO summit. The occupation of Numéricâble's premises in order to help the company's striking employees, they too. They were also the ones who were at the exit of the Richelieu-Drouot metro station in Paris, smearing advertising boards on which one can read, today, "legitimate response" or "advertising intoxication", the demonstration at the National Museum of Natural History in Paris, for the modification of the LRU law, the picnics in the supermarkets, denouncing the margins of the supermarkets, and the clowns who disrupted the last G8 summit.
Born from several pacifist and ecological organisations, the Disobedients define themselves as a group of volunteers and activists, GMO reapers, billboard dismantlers, clowns and alterglobalists.
With the aim of defending causes they consider just, they carry out non-violent direct actions, which sometimes go to the limit of legality, playing, among other things, with the "grey zones", thus reviving a culture of civil and civic disobedience.
In this way, they express their radical and playful refusal of the policies with which they disagree.
To reinforce these struggles, and in order to respond to a new generation of activists, who no longer find themselves in the traditional modes of mobilisation (petitions, demonstrations), the "Disobedient" collective organises training courses, in a good-natured atmosphere, all over France, every month.
In these courses, we learn to reduce violence, to decide together, to elaborate an action project from A to Z, to work with the media, to use humour, to know our rights, to appropriate physical techniques, to block, to occupy, to make an action last, to delay the intervention of the opponent. These training sessions take the form of theoretical workshops and role-playing.
"We are a certain number of people who think that it is necessary today, not only to disobey policies that are more and more inhuman, that destroy our social rights, that destroy the environment and to disobey, to train and use tools of active non-violence, that is to say, to go beyond simple mobilisations, demonstrations, classic petitions and to move on to something stronger, occupations, more vigorous but non-violent interpellations.
(Xavier Renou, spokesperson for the "Les Désobéissants" collective.