¿Y ahora, Cuba? (2016-2018)
Barack Obama a mis fin à 60 ans de guerre froide, Fidel Castro est mort, et son frère Raúl va céder sa place à un jeune président. Les signes du changement sont là, des sociétés étrangères s'implantent, le pouvoir se fait moins oppressant, et Internet est de plus en plus accessible, un Internet non-censuré.
Pourtant, alors que l'année 2018 devait être celle de tous les espoirs et de la transition, Cuba semble une nouvelle fois figée. Non plus figée dans le passé comme lors des dernières décennies, mais figée dans le présent, prise entre une révolution qui peine à finir, et un avenir sous forme de rêve américain qui semble encore hors de portée.
Un présent marqué par l'amertume et une certaine apathie, où on va sur Internet pour s'étourdir et oublier, plutôt que pour faire bouger les lignes, bouillir les idées, et participer à la marche du monde. Il faut dire qu'entre-temps Donald Trump est devenu président des États-Unis, qu'il a maintenu l'embargo et annulé l'entente signée avec son prédécesseur, et que le dernier des frères Castro semble avoir mieux préparé sa succession qu'il n'y paraissait.
L'utopie se dissout, le temps s'étire, et c'est la résignation qui l'emporte, encore.
Des images à mi-chemin entre le noir & blanc et la couleur, à l'image de cet entre-deux mondes.
¿Y ahora, Cuba? (2016-2018)
Made on 4 journeys, halfway between black & white and color to illustrate the in-between worlds in which Cuba seems suspended, this series of photos has the heavy task of telling the aspirations and disillusions of the Cuban people since the historic visit of Obama in March 2016, until the departure of Raul Castro in April 2018, obviously passing by the election of Donald Trump at the White House.
Long-term work and a complex statement to draw up. While the year 2018 should be the year of all hopes and transition, Cuba seems once again frozen. No longer fixed in the past as in recent decades, but frozen in the present, caught between a revolution that is struggling to finish, and a future in the form of an American dream that still seems out of reach.
A present marked by bitterness and apathy, where we go on the Internet to entertain and forget, rather than participate in the world march. It must be said that in the meantime Donald Trump became President of the United States, that he maintained the embargo and canceled the agreement signed with his predecessor, and that the last of the Castro brothers seems to have better prepared his succession than he did not appear there.
Utopia dissolves, time stretches, and it is resignation that prevails, again.