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Fenêtres sur confinement
Soit un couple, un garçon de huit ans et un chat confinés dans un immeuble toulousain à partir du 16 mars 2020, en raison de la pandémie. Pour chacun d'entre nous, ce fut la première expérience de confinement imposée par l'État impuissant face aux ravages causés par un virus nouveau et très contagieux. Cette situation exceptionnelle et forcée de repli sur soi a frappé toute la France, une grande partie de l'Europe et du monde. De ce fait elle a pris déjà rang d'événement de portée universelle.
J'ai jeté mon dévolu sur la langueur de ce quotidien cerné de restrictions, où les loisirs le disputaient aux devoirs et au travail, la lecture aux écrans, entre bon temps, incertitude et attente, notre quotidien, d'abord, et celui des voisins aussi, par les fenêtres.
Alors que la vie sociale était cantonnée au monde virtuel et que les informations distillaient quotidiennement leur lot de nouvelles dramatiques, leur corps tantôt côte-à-côte, tantôt enlacés, tantôt détachés ont formé un tout et incarné ces heures vécues loin des autres, ici et ailleurs.
Windows on contrairement
A couple, an eight-year-old boy and a cat confined in a Toulouse building from March 16, 2020, due to the pandemic. For each of us, it was the first experience of containment imposed by the helpless State in the face of the ravages caused by a new and highly contagious virus. This exceptional and forced situation of withdrawal has hit all of France, a large part of Europe and the world. As a result, it has already become an event of universal scope.
I set my sights on the languor of this daily life surrounded by restrictions, where leisure competed for homework and work, reading on screens, between good times, uncertainty and expectation - our daily life, first and foremost neighbors too, through the windows.
While social life was confined to the virtual world and the information distilled daily their share of dramatic news, their bodies sometimes side by side, sometimes entwined, sometimes detached formed a whole and embodied these hours lived far from others, here and elsewhere.