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Se faire soigner à Kawangware, bidonville de Nairobi
Kawangware, Nairobi, octobre-novembre 2019. Comme tous les jours de la semaine, Vincent Mogaka arrive dans sa clinique aux alentours de 14h. Son employée, Nicole, jeune femme sans diplôme qui habite le bidonville, ouvre le comptoir dès 8h le matin. Et jusqu'à 21h, ils attendent. Un client pour acheter un comprimé de Pinton à 1 kenyan shilling (ksh) (0.01€). Un patient pour une consultation à 100 ksh. Un couple pour des tests de dépistage à 200 ou 500 ksh selon l'infection. Mais les malades ne se bousculent pas dans la micro-clinique de deux pièces.
Vincent l'a ouvert en septembre 2018, dans la partie Congo du bidonville de Kawangware, ouest de Nairobi. Ce n'est pas un grand bidonville mais 8 cliniques s'y côtoient. Face aux problèmes financiers des habitants, l'infirmier de formation est régulièrement obligé de vendre les médicaments et les consultations à crédit. Sur un chiffre d'affaire de 60 000 ksh (532€) en moyenne, Vincent en retire 10 à 30 000 ksh de bénéfices. « Pas assez pour vivre à Nairobi ».
Il est donc retourné à l'université, pour étudier le management des entreprises de sécurité, domaine en pleine expansion dans la capitale kényane. Le problème à Kawangware, c'est la congestion des habitations et des commerces. « Si je pouvais avoir une maison plus grande avec des toilettes à l'intérieur et des lits, je pourrais faire des vaccins, contacter les cliniques pour enfants... »
To betreated in Kawangware, slum of Nairobi
Kawangware, Nairobi, October-November 2019. As every day of the week, Vincent Mogaka arrives at his clinic around 2pm. His employee, Nicole, a young woman without diploma who lives in the slum, opens the counter at 8am. And until 9:00, they wait. A customer to buy a Pinton tablet at 1 Kenyan shilling (ksh) (0.01€). A patient for a consultation at 100 ksh. A couple for screening tests at 200 or 500 ksh depending on the infection. But patients don't rush into the two-room micro-clinic.
Vincent opened it in September 2018, in the Congo part of the Kawangware slum, west of Nairobi. It is not a large slum but 8 clinics are located there. Faced with the financial problems of the inhabitants, the trained nurse is regularly forced to sell drugs and consultations on credit. On a sales revenue of 60 000 ksh (532€) average, Vincent makes 10 to 30 000 ksh of profits. "Not enough to live in Nairobi."
He therefore returned to university to study security company management, a growing field in the Kenyan capital. The problem in Kawangware is the congestion of homes and businesses. "If I could have a bigger house with toilets inside and beds, I could get vaccinations, contact children's clinics..."