Standing on the beach, staring at the sea
Grand prix du jury & Prix du public 2019 - Festival Planche(s) Contact de Deauville.
Au cours de l'hiver 2019, j'ai fait partie de la selection Tremplin Jeunes Talents du festival Planche(s) Contact. Dans ce cadre, j'ai beneficie d'une residence de 3 semaines a Deauville pour produire un travail photographique sur la ville. J'ai eu l'envie d'aborder le theme de la jeunesse. J'avais l'idée de suivre un groupe d'adolescents et proposer mon ressenti sur ce que pourrait etre leur vie a Deauville : faire ressortir un certain desoeuvrement general. Au vu de mes premieres deambulations sur place, Deauville m'a semble etre une grande cite balneaire ou les residences secondaires representent un fort pourcentage. En decoule selon moi, une cite desertee et silencieuse hors saison, presque fantome.
J'allais montrer cette facette de la ville, retranscrire cette sensation de vide et d'attente qui transpire des lieux et qui deborde sur cette jeunesse vivant la.
Je pense qu'on peut passer son adolescence dans la douceur, sans pour autant tomber dans la mievrerie. La vie passe. On l'attend. Une attente em-preinte de poesie accidentelle, de sensualite oisive. Au cours de la residence, j'ai effectue un travail de recherche sur la palette de couleurs pour trouver celle qui retranscrirait au plus juste mon emotion. Ici les gris tendres de mes cliches renvoient a un entre-deux, cette frontiere entre l'enfance et l'age adulte. Les jeunes se prelassent sous un soleil timide, dans une quete sensorielle de l'autre, et de soi. C'est aussi le gris de l'hiver, pluvieux et terne, de ce bitume delave en bord de mer.
Cette vision est peut etre faussee, ou loin de la verite, mais c'est un parti pris que j'ai eu envie de developper. Sur ce projet, je n'ai pas cherche forcement une verite informative, ce n'est pas un reportage ou un documentaire, mais plus un travail d'auteur : donner ma vision de la jeunesse (idealisee, personnelle, comme je me l'imagine).
Je suis sensible a l'univers de realisateurs de cinema tels que Gus Van Sant, Hal Hartley ou encore Jim Jarmush. J'ai voulu aller vers ces directions : gratter le vernis des facades et reveler une certaine rugosite des sentiments et des rapports humains. Tout en gardant une poesie, laissant l'etrangete surgir si elle est la, en contre point.
En mars dernier, lors de la premiere session de residence, j'ai rencontre par hasard un groupe de garcons sur le terrain de basket en bordure de la plage. Ils ont adhere au projet et j'ai donc deja commence a les photographier, un apres-midi...
Les images qui suivent sont extraites de cette immersion.
Standing on the beach, staring at the sea
During the winter 2019, I was part of the Tremplin Jeunes Talents selection of the festival Planche(s) Contact. In this context, I benefited from a 3-week residency in Deauville to produce a photographic work on the city. I had the idea to tackle the theme of youth. I wanted to follow a group of teenagers and ask my feelings about what their life in Deauville could be like: to bring out a certain general idleness. From my first wanderings on the spot, Deauville seemed to me to be a large seaside town where second homes represent a high percentage. The result, in my opinion, was a deserted and silent city out of season, almost ghostly.
I was going to show this facet of the city, to transcribe this feeling of emptiness and expectation that permeates the place and spills over onto the youth living there.
I think you can spend your adolescence in a gentle way, without falling into mawkishness. Life goes by. One waits for it. An expectation imbued with accidental poetry, idle sensuality. During the residency, I researched the colour palette to find the one that would best express my emotions. Here, the soft greys of my pictures refer to an in-between, this frontier between childhood and adulthood. Young people bask under a shy sun, in a sensory quest of the other, and of oneself. It is also the grey of the rainy and dull winter of this faded asphalt by the sea.
This vision may be distorted, or far from the truth, but it is a bias that I wanted to develop. On this project, I didn't necessarily look for an informative truth, it's not a report or a documentary, but more an author's work: my vision of youth (idealized, personal, as I imagine it).
I am sensitive to the world of film directors such as Gus Van Sant, Hal Hartley or Jim Jarmush. I wanted to go in these directions: scratch the varnish off the façades and reveal a certain roughness in human feelings and relationships. While keeping a poetry, leaving the strangeness sur- gir if it's there, as a counterpoint.
Last March, during the first residency session, I met by chance a group of boys on the basketball court by the beach. They joined the project and I started to photograph them one afternoon...
The following images are taken from this immersion.