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Tiwizi - Portrait d'une oasis en mouvement
En mars 2010, je pars à la rencontre de la communauté de l'Oasis d'Iguiouaz au Maroc, petit douar de 60 familles dans la province de Tata à la limite du Sahara occidental. Ce n'est pas le Maroc de notre imaginaire que les habitants m'ont fait visiter mais des moments de vie, de solidarité et de survie d'une communauté qui cherche à s'adapter aux changements climatiques. Au fil des rencontres, je me suis penché au plus près de la réalité sociale de ce village d'agriculteurs. Les habitants d'Iguiouaz ont été mes hôtes chacun à leur tour. Ils m'ont permis de m'immiscer et de comprendre cette communauté traditionnelle et de découvrir le système oasien, rempart contre la désertification. A travers une vue de l'oasis, un regard, un moment de solidarité capté ou encore des gestes de femmes aux champs, on plonge dans l'organisation de ce douar malgré l'austérité apparente. La vie à Iguiouaz s'articule autour de différents lieux symboliques de sociabilité. Les vieux comme les jeunes m'ont fait partager leurs rites, traditions et leurs différentes activités. La religion est omniprésente à Iguiouaz. La Mosquée est un lieu important d'échanges où jeunes, vieux et femmes se retrouvent chaque jour et en particulier le vendredi pour la grande prière. L'association Tiflit est le lieu où se prennent les décisions économiques du douar. Elle regroupe une dizaine d'agriculteurs qui se mobilisent pour sauvegarder leur milieu de vie à travers un programme de réhabilitation de la palmeraie, de plantation d'arbres fruitiers et un système de goutte-à-goutte pour une consommation raisonnée de l'eau dans l’agriculture. Une autre association regroupe les jeunes du village, c'est le seul lieu dans ce douar très traditionnel où la barrière entre hommes et femmes tombe et où ils peuvent se côtoyer. Des jeunes de 6 à 26 ans s'y retrouvent pour organiser des spectacles, pour jouer au foot mais aussi pour échanger. Dans le douar d'Iguiouaz, on peut rencontrer des vieux et des femmes affairés aux champs, des enfants rentrant de l'école et des lycéens scolarisés dans un village à 20 km qui reviennent chaque week-end ou vacances aider leurs parents aux champs. Aujourd'hui, la plupart des hommes entre 25 et 50 ans sont partis en ville à travers le Maroc à la recherche d'un travail car l'oasis est en déliquescence et ne permet plus de subvenir au besoin des villageois. Les 2/3 de la palmeraie d'Iguiouaz sont abandonnées. Pourtant la culture agricole est importante car elle seule permet de nourrir les habitants mais aussi de troquer ces denrées à l'extérieur du village. L'oasis d'Iguiouaz survit en particulier grâce à un système traditionnel de solidarité et d'entraide communautaire, pratiqué dans toutes les activités de l'oasis appelé Tiwizi. Il repose sur la contribution de chacun et la participation de tous. La Tiwizi est l'héritage que détiennent les jeunes de la communauté et constitue la force de l'Oasis d'Iguiouaz car, comme le dit un proverbe arabe :
« Seule, une main ne peut applaudir ».
Tiwizi - Portrait d'une oasis en mouvement
En mars 2010, je pars à la rencontre de la communauté de l'Oasis d'Iguiouaz au Maroc, petit douar de 60 familles dans la province de Tata à la limite du Sahara occidental. Ce n'est pas le Maroc de notre imaginaire que les habitants m'ont fait visiter mais des moments de vie, de solidarité et de survie d'une communauté qui cherche à s'adapter aux changements climatiques. Au fil des rencontres, je me suis penché au plus près de la réalité sociale de ce village d'agriculteurs. Les habitants d'Iguiouaz ont été mes hôtes chacun à leur tour. Ils m'ont permis de m'immiscer et de comprendre cette communauté traditionnelle et de découvrir le système oasien, rempart contre la désertification. A travers une vue de l'oasis, un regard, un moment de solidarité capté ou encore des gestes de femmes aux champs, on plonge dans l'organisation de ce douar malgré l'austérité apparente. La vie à Iguiouaz s'articule autour de différents lieux symboliques de sociabilité. Les vieux comme les jeunes m'ont fait partager leurs rites, traditions et leurs différentes activités. La religion est omniprésente à Iguiouaz. La Mosquée est un lieu important d'échanges où jeunes, vieux et femmes se retrouvent chaque jour et en particulier le vendredi pour la grande prière. L'association Tiflit est le lieu où se prennent les décisions économiques du douar. Elle regroupe une dizaine d'agriculteurs qui se mobilisent pour sauvegarder leur milieu de vie à travers un programme de réhabilitation de la palmeraie, de plantation d'arbres fruitiers et un système de goutte-à-goutte pour une consommation raisonnée de l'eau dans l’agriculture. Une autre association regroupe les jeunes du village, c'est le seul lieu dans ce douar très traditionnel où la barrière entre hommes et femmes tombe et où ils peuvent se côtoyer. Des jeunes de 6 à 26 ans s'y retrouvent pour organiser des spectacles, pour jouer au foot mais aussi pour échanger. Dans le douar d'Iguiouaz, on peut rencontrer des vieux et des femmes affairés aux champs, des enfants rentrant de l'école et des lycéens scolarisés dans un village à 20 km qui reviennent chaque week-end ou vacances aider leurs parents aux champs. Aujourd'hui, la plupart des hommes entre 25 et 50 ans sont partis en ville à travers le Maroc à la recherche d'un travail car l'oasis est en déliquescence et ne permet plus de subvenir au besoin des villageois. Les 2/3 de la palmeraie d'Iguiouaz sont abandonnées. Pourtant la culture agricole est importante car elle seule permet de nourrir les habitants mais aussi de troquer ces denrées à l'extérieur du village. L'oasis d'Iguiouaz survit en particulier grâce à un système traditionnel de solidarité et d'entraide communautaire, pratiqué dans toutes les activités de l'oasis appelé Tiwizi. Il repose sur la contribution de chacun et la participation de tous. La Tiwizi est l'héritage que détiennent les jeunes de la communauté et constitue la force de l'Oasis d'Iguiouaz car, comme le dit un proverbe arabe :
« Seule, une main ne peut applaudir ».